Dans un communiqué paru hier 11 mai 2020, le ministère de la Santé a annoncé que dans le cadre du suivi des cas d’intoxication alimentaire collective enregistrées parmi un certain nombre de résidents dans les centres de quarantaine à Sousse et Monastir les 02 et 03 mai 2020 en raison de la consommation d’aliments préparés par une entreprise privée, le traitement nécessaire a été fourni à tous les patients qui sont déjà tous guéris.
Selon le même communiqué, les services spécialisés du ministère de la Santé ont constaté une contamination des échantillons alimentaires prélevés dans les centres de quarantaine de Monastir et de Sousse par deux souches de bactéries, en l’occurrence des staphylocoques et des coliformes fécaux causant les symptômes cliniques observés chez les personnes intoxiquées.
Les mêmes services ont constaté aussi la contamination des repas servis aux confinés suite au non-respect des conditions d’hygiène lors de la manipulation, du transport et de la distribution via un moyen de transport inapproprié et une distance relativement longue entre le lieu de préparation et celui de la distribution, vu que les repas sont préparés ensuite réchauffés dans un autre endroit puis transférés vers les centres de quarantaine.
Le communiqué rapporte que la société privée a été « avisée » des manquements et rappelée à les pallier.
Chose intrigante dans cette affaire, est que l’intoxication qui a touché des dizaines de citoyens confinés dans les centres de Sousse et de Monastir ne coûterait, certainement, rien à cette société malgré le tort causé.
Rappelons que Tunisie Catering, un fournisseur public, assume plutôt convenablement de telles missions.
Il semble que malgré les manquements flagrants constatés par les services du ministère de la Santé, aucune mesure ne serait prise concernant cette affaire. Une société a failli à ses engagements sans rendre des comptes à des dizaines de confinés. Pourtant elle est payée grâce à leurs impôts
Affaire des bavettes, tests rapides, négligence dans un hôpital à Sfax… Une autre enquête sans suite s’ajoute à la liste des affaires surgies dans le contexte du COVID-19.
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