Diaspora

Montée du racisme en France : Un lycée à l’arrêt suite à des menaces de morts contres les arabes

Montée du racisme en France : Un lycée à l’arrêt suite à des menaces de morts contres les arabes

Depuis le début de la semaine dernière, la communauté éducative d’un lycée à Libourne, en Gironde, est plongée dans l’effroi après la découverte d’une lettre anonyme d’une violence inouïe. Cette missive, ciblant particulièrement une enseignante, contenait des menaces de mort explicites envers elle ainsi que les élèves d’origine “arabe”. Face à une situation aussi préoccupante, la moitié des enseignants ont décidé d’exercer leur droit de retrait, réclamant la fermeture administrative immédiate de l’établissement.

Le contenu de la lettre, qualifié de raciste et d’une rare violence, a profondément choqué la communauté éducative. Franck Dole, représentant CGT au lycée polyvalent Jean Monnet, rapporte que l’enseignante visée est menacée d’être “égorgée comme un cochon, ainsi que tous les bougnoules du lycée”. Face à ces menaces odieuses, les enseignants estiment que les conditions de sécurité ne sont plus réunies pour assurer le bon déroulement des cours.

Charlotte Laizet, co-secrétaire départementale du Snus-FSU Gironde, souligne que les enseignants ne prennent pas cette décision à la légère. La demande de fermeture administrative vise à garantir la sécurité de tous face à des menaces d’une telle gravité. De son côté, la direction du lycée a saisi la justice, entraînant l’ouverture d’une enquête sur cette affaire particulièrement préoccupante.

Malgré les mesures mises en place par le rectorat, notamment des patrouilles régulières des forces de l’ordre aux abords de l’établissement, une équipe mobile de sécurité, et une cellule d’écoute, les enseignants estiment que ces actions sont insuffisantes. Les syndicats soulignent que le droit de retrait est un moyen légitime pour les enseignants de faire entendre leurs inquiétudes quant à la sécurité, et ce d’autant plus après les récents événements tragiques, faisant référence aux assassinats de Samuel Paty et Dominique Bernard.

Outre la sécurité des enseignants, celle des élèves est également au cœur des préoccupations. Dans un communiqué, le corps enseignant exprime des craintes légitimes quant à l’installation d’un climat conflictuel au sein de l’établissement, pouvant conduire à des situations tragiques. Malgré ces préoccupations et l’exercice du droit de retrait, le rectorat considère désormais les enseignants comme grévistes, entraînant des retenues de salaires.

La reprise des cours est prévue pour le lundi 11 décembre 2023, mais les tensions persistantes, notamment sur les réseaux sociaux entre les élèves, laissent planer un climat d’incertitude quant à la sérénité du retour en classe.

Les enseignants déplorent le manque de reconnaissance de leur droit de retrait et appellent à des mesures urgentes pour assurer la sécurité et le bien-être de tous au sein de l’établissement scolaire.

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