Economie

Note : L’Algérie consolide ses relations économiques avec la Tunisie et s’ouvre à l’Afrique

Note : L’Algérie consolide ses relations économiques avec la Tunisie et s’ouvre à l’Afrique

Jeudi 24 février 2022, l’Observatoire tunisien de l’économie a publié une note intitulée « Coopération économique algérienne avec le Maghreb et expansion vers l’Afrique », dans laquelle il soulignait que le journal « Le Monde Afrique » avait publié un article détaillé sur un programme Algérien de coopération économique avec la Tunisie sur lequel travaille l’organe consultatif de la présidence algérienne.

L’Algérie et Maghreb

L’article révèle, selon l’observatoire, que l’Algérie entend entreprendre cinq projets en Tunisie : soit un projet commun entre la Société tunisienne de l’électricité et du gaz et la Société algérienne de l’électricité et du gaz, un autre programme de réhabilitation de l’unité de raffinage de pétrole brut, qui est la seule unité de production en Tunisie située à Bizerte et qui dépend de la Société Tunisienne des Industries de Raffinage, et l’implantation d’un pôle technologique dans le gouvernorat de Tozeur.

Ce programme peut être considéré comme la poursuite de la coopération économique entre la Tunisie et l’Algérie, en application d’une convention signée le 5 février 2022 entre Sonatrach et la Société Tunisienne des Industries de Raffinage pour la mise en place d’un partenariat dans le domaine de la formation liée aux l’activité des hydrocarbures et le projet d’implantation d’un pôle technologique à Tozeur.

Celui-ci est un prolongement de l’accord de partenariat et de coopération signé en 2015 avec la wilaya algérienne d’El-Oued, où les autorités algériennes avaient annoncé lors de l’inauguration du Centre Arabe des Etudiants entre Tozeur et El-Oued en 2019 leur intention d’en faire une zone franche dans le but de développer les échanges commerciaux entre les deux pays pour faire de la région un pôle économique incluant chacun des secteurs agricoles, commerce, tourisme et culture.

La coopération économique algérienne ne se limite pas seulement à la Tunisie, mais s’étend également la Libye, puisque la compagnie nationale algérienne Sonatrach a annoncé le 11 février 2022 la signature d’un protocole d’accord avec la Libyan National Oil Corporation afin de reprendre ses activités dans le domaine de l’exploration en Libye et le développement des champs pétroliers découverts.

Il est prévu, à cet effet, que les investissements de Sonatrach en Libye s’élèvent à 200 millions de dollars, parallèlement à la poursuite des travaux d’établissement d’une zone de libre-échange au poste frontière Dabdab-Ghadamès, selon le ministre algérien des Affaires étrangères qui a annoncé fin 2021, que l’Algérie est en train de coopérer avec la partie libyenne pour finaliser les derniers arrangements logistiques et techniques dans le but d’établir une zone de libre-échange entre l’Algérie et la Libye et d’ouvrir le passage douanier de Dabdab-Ghadamès après sa fermeture pendant 5 années consécutives pour des raisons de sécurité.

L’Algérie et l’Afrique subsaharienne

Les initiatives économiques algériennes vont au-delà des frontières de la région du Maghreb pour s’étendre à l’ensemble du continent africain.

Les travaux du dernier tronçon de la route transsaharienne reliant 6 pays africains : la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Tchad et l’Algérie ont commencé selon les autorités algériennes.

L’Algérie a dépensé environ 2,6 milliards de dollars pour achever cette route, qui sera doublée d’un gazoduc qui permettra l’exportation du gaz nigérian vers l’Europe, et compte doubler ses échanges commerciaux avec ces six pays à travers cette route et l’ouverture de nouvelles horizons pour le Tchad, le Mali et le Niger en accédant aux ports tunisiens et algériens, notamment à l’approche de l’achèvement du port algérien de Hamdaniya.

L’Algérie considère la promotion du secteur des hydrocarbures et la mise en place de zones franches comme une priorité. Les autorités algériennes encouragent également les pays voisins à coopérer ensemble afin de transformer les passages frontaliers en zones d’échanges commerciaux.

Enfin, l’Algérie cherche activement à achever la route transsaharienne, non pas pour relier l’Afrique, à l’Europe, mais au monde entier en la reliant à la Belt and Road Initiative chinoise.

Il est à noter qu’en ce qui concerne les prévisions de croissance économique en 2022, le budget algérien a indiqué qu’elle sera de l’ordre de 3,3 %, et le taux de croissance du secteur des hydrocarbures sera de 4%, l’agriculture de 4,5% et l’industrie de 4,1%. Il est également prévu que les exportations d’hydrocarbures se situeront au niveau de 27,9 milliards de dollars, tandis que les importations totales atteindront 31,5 milliards de dollars, soit une baisse de 5,4% par rapport à leur niveau de 2021.

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