Economie

OST : Les agriculteurs continuent à revendiquer fourrage et semences

OST : Les agriculteurs continuent à revendiquer fourrage et semences

L’Observatoire Social Tunisien (OST) du Forum Tunisien pour les Droits économiques et Sociaux vient de publier, hier 8 avril 2021, son rapport mensuel de suivi de la situation sociale et des mouvements de revendications, à ce niveau.

Le rapport indique que le calme relatif qui a régné dans les rues, les places, les espaces publics et les routes au cours du mois de Mars en comparaison aux deux mois précédents de l’année, ne s’est pas reflété dans le volume des mouvements de protestation ni dans le niveau des revendications et des protestations relevés par l’équipe de l’OST.

En termes de chiffres, le niveau des protestations est resté à peu près le même puisque le mois de mars 2021 a enregistré 1138 mouvements de protestation contre 1235 manifestations au cours du mois de février de cette même année.

Au cours du mois de mars 2021, les revendications du droit au travail, des droits des travailleurs, du droit au développement, des problèmes d’infrastructure (transports et routes), du dossier de la régularisation des situations professionnelles précaires ont, une nouvelle fois, occupé le premier plan des mouvements de protestation observées.

Avec le mois de mars, l’OST précise en outre que les agriculteurs ont continué à manifester afin de revendiquer le fourrage et les semences, soulignant la nécessité de trouver de nouvelles solutions et des visions innovantes pour la promotion de leurs produits pendant les pics de production.

Un nombre important de mouvements ont eu lieu dans les gouvernorats du Nord-Ouest et du Centre, ainsi que dans un certain nombre de villes de la côte tunisienne, rappelant aux autorités régionales et au gouvernement les demandes des agriculteurs.

Le rapport de l’OST évoque, entre autres, qu’au cours du mois de mars, les protestations des doctorants chômeurs et des titulaires de diplômes supérieurs sans emploi ont également été renouvelées et confrontées à des violences policières puisque les forces ont cherché à les disperser en usant de bombes lacrymogènes.

Le mois de mars a été, également, témoin d’une série de protestations environnementales, principalement liées aux décharges anarchiques, sans oublier celles qu’a vues le gouvernorat de Gabès sur une période de plus d’une semaine en relation avec l’incident d’explosion que l’une des usines de la zone industrielle a connue et ses conséquences nocives sur les habitants du gouvernorat. Cette vague de protestations a remis sur le devant leurs revendications passées de démantèlement des unités du Groupe Chimique Tunisien et de lancement du projet de zone industrielle respectueuse de l’environnement que le gouvernement leur a promis depuis 2017.

Les enseignants suppléants sous la tutelle du ministère de l’Éducation ont manifesté dans divers gouvernorats de la République, exigeant leurs droits financiers en retard de plus de 7 mois, au moment où leurs contrats prévoyaient un versement périodique et mensuel. Ces enseignants ont exigé que la décision d’affectation soit prise en compte lors des décisions de recrutement du ministère de l’Éducation. La fin du mois a également été marquée par un retour aux actions dans le gouvernorat de Tataouine et une reprise de la contestation.

Cette fois, on a été témoin d’affrontements entre les acteurs sociaux et les forces sécuritaires avec usage de violence visant le siège du gouvernorat et le siège de Radio Tataouine.

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