Economie

Par A.BenGamra : L’agriculture tunisienne devra changer de visage face au manque des ressources en eau

Par A.BenGamra : L’agriculture tunisienne devra changer de visage face au manque des ressources en eau

Cet été, partout dans la planète, la baisse de la pluviométrie et les pénuries en eau potable battent des records.

En France, depuis le début de l’été, 50 000 hectares de forêts ont brûlé. En effet, la France n’est plus très loin de battre le triste record de 88 000 hectares de 1976. 

Le Barrage de Serre-Ponçon, au cœur des Alpes du Sud, est le plus grand barrage en terre d’Europe, avec ses 2800 hectares. Il permet également de déstocker une réserve de 200 millions de m3 d’eau pour les agriculteurs . Cette année, le lac est quasiment vide. 

En Tunisie, les changements climatiques ont bouleversé la donne au sein de la filière agricole pour qui l’apport en ressources hydriques représente une composante fondamentale et inhérente au développement et au bon fonctionnement de cette dernière. Or, selon les dernières prévisions, le stress hydrique risque de s’accentuer davantage et les ressources en eau souterraine devraient observer une diminution de 40% d’ici à 2050. A cause de cette situation hydrique catastrophique survenue suite à plusieurs années consécutives de sécheresse, les apports en eau ont enregistré une baisse de 50% par rapport à la moyenne annuelle.

Il y a moins d’eau pour tout le monde. les agriculteurs sont en première ligne. Avec le réchauffement climatique, les périodes de sécheresse vont être amenées à se répéter dans le futur.

L’agriculture tunisienne telle que nous la connaissons aujourd’hui va devoir changer de visage dans les années à venir et anticiper ces changements, Face aux périodes de sécheresse récurrentes, l’agriculture doit se moderniser. Par exemple, l’agriculteur peut installer dans son champ des capteurs directement reliés à son smartphone pour savoir quand irriguer son terrain. Ces capteurs lui permettent d’économiser un maximum d’eau, une ressource qui devient rare par les temps qui courent. Aussi, Il faudra pouvoir capter l’eau de pluie et la garder en réserve et trouver des espèces qui sont plus tolérantes à la sécheresse.

Amine BEN GAMRA

Expert Comptable

Commissaire Aux Comptes

Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut