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Par Amine BEN GAMRA : Le partenariat global entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie sera-t-il approuvé ?

Par Amine BEN GAMRA : Le partenariat global entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie sera-t-il approuvé ?

On l’espace de 72 heures, plus de 4.500 migrants ont débarqué sur l’île italienne de Lampedusa cette semaine. Actuellement, plus de 3.250 personnes séjournent au sein du centre d’accueil de l’île, alors que celui-ci ne peut accueillir que 400 individus. L’Italie déplore depuis longtemps le manque de soutien de l’Union européenne face à sa difficulté pour répartir davantage les migrants traversant la Méditerranée.

Résultat : l’Union européenne cherche à sceller un accord économique et migratoire avec la Tunisie comportant une enveloppe ridicule de 1 milliard d’euros dont 900 millions sous forme de prêt.

Cet accord matérialise la volonté européenne de se décharger de la gestion des flux migratoires sur notre cher pays, qui fait face aujourd’hui à une grave crise financière. Nous avons d’ailleurs déjà un avant-goût des problèmes auxquels la Tunisie sera bientôt confrontée avec la présence massive des migrants dans les villes du littoral du centre-est, notamment à Sfax et Mahdia, d’où partent les barques de migrants vers les côtes italiennes et où les habitants commencent à protester massivement contre l’absence de réaction de l’Etat face à l’aggravation de ce phénomène.

Le rythme de la migration irrégulière vers l’Europe via les côtes tunisiennes s’est accéléré ces derniers mois, en raison des répercussions des crises économiques et politiques que traversent les pays de la région.

Pour résoudre le problème, il faut intervenir à la racine, avec des actions directes sur la pauvreté, le terrorisme et le changement climatique surtout dans les pays d’Afrique subsaharienne. Il est vital de s’attaquer à ce qui pousse les gens à quitter leur foyer en premier lieu.

D’autres parts, l’Europe doit reconnaître la légitimité des demandes d’asile et les effets positifs de l’immigration, y compris l’immigration des réfugiés puisque les études démontrent que les réfugiés admis dans les pays ne constituent pas un fardeau économique pour la société en permettant aux réfugiés de s’intégrer sur le marché de travail. Les camps ou abris temporaires sont inutilement coûteux, stigmatisent les migrants et les empêchent de s’occuper d’eux-mêmes.

Amine BEN GAMRA

Expert Comptable

Commissaire Aux Comptes

Membre de l’Ordre des Experts Comptable de Tunisie

 

 

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