Politique

Par Jawhar Chatty : Chapeau bas les islamistes, merci les progressistes

Par Jawhar Chatty : Chapeau bas les islamistes, merci les progressistes

Personne mais absolument personne ne pouvait imaginer ce que l’on allait endurer du printemps du jasmin. Personne mais absolument personne ne pouvait  surtout imaginer ce que l’on allait advenir dix ans après. Même pas ceux qui avaient fait de notre pays, la Tunisie, un grand laboratoire. Aujourd’hui, ils semblent le regretter mais c’est trop tard.

Le président Kais Saied a peut être raison d’en appeler aux sincères citoyens patriotes à débarrasser la société des virus qui la rongent mais il le fait très mal. Il est dans la division alors qu’il devait être dans la reconstruction d’une société aujourd’hui à proprement parler déstructurée.

Maintenant qu’il a tous les pouvoirs en mains, il n’est plus tout à fait  approprié de  parler de crise  ni institutionnelle ni  politique. La crise est d’ordre moral. Une crise des valeurs. Le grand chantier est là : une Éducation qui tire vers le haut et une Justice indépendante et impartiale.

Les islamistes avec la compromission des dits progressistes ont réussi et à déstructurer l’Etat et la société.  La Constitution de 2014 n’est peut être pas la plus mauvaise Constitution du monde mais elle leur a servi de plateforme juridique pour défaire l’unité de l’ État,  miner la Justice et ébranler ce que nous avions de plus cher en dépit de notre hétérogénéité : notre unité et cohésion. Jamais autant qu’aujourd’hui le mal être tunisien n’a été aussi profond et manifeste. De quoi donner sérieusement à réfléchir non pas aux islamistes, ils sont eux dans leur logique destructrice, mais donner à réfléchir aux progressistes qui par enthousiasme «  révolutionnaire » qui par naïveté , qui par pur opportunisme, avaient laisser faire.

Ils avaient attiser les feux de la division de la société,  soutenu et cru en la justice transitionnelle de la fameuse Instance Justice et Dignité. Ils avaient, peut être même pas sans le vouloir, nourri ce sentiment de ressentiment du Tunisie envers le Tunisien.

Aujourd’hui, certains d’entre eux font l’objet de poursuites judiciaires. Leurs «  camarades »  d’antan se terrent.  Pis, beaucoup d’entre eux  versent même dans la «  chmeta ».

Jawhar Chatty

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