Politique

Par Jawhar Chatty : Élyes Jouini, le Doyen Sadok Belaid et l’humilité…

Par Jawhar Chatty : Élyes Jouini, le Doyen Sadok Belaid et l’humilité…

Élyes Jouini, pur produit de l’école bourguibienne, enseigne à la prestigieuse université Dauphine, en France. Il est à Dauphine. Un label. Combien sont de Dauphine et à Dauphine ? Une immensité.

Las des étiquettes, le grand Raymond Barre a  lors d’une interview balayé d’un coup de main le titre  de «  Premier Économiste de France » que le microcosme politico-médiatique se plaisait à lui donner. Il avait dit, comme pour remettre chacun à sa place, «il n’y a pas d’économistes, tout au plus des maitrisards en économie». Une gifle, et une leçon d’humilité. Depuis, tout le monde dans le sérail, s’était tenu à carreaux. Et les règles de préséance respectées.

Élyes Jouini qui vit depuis longtemps en France ne peut pas ignorer de telles règles. Il ne peut pas non plus ne pas savoir qu’il est désobligeant de parler de choses que l’on ne maîtrise pas. Et encore plus de s’attaquer à ses grands maîtres.

Ce n’est parce qu’on enseigne l’économie à Dauphine qu’on croit pouvoir  mettre en doute la compétence dans le domaine du Droit au Doyen Sadok Belaid.

Rappelons à cet égard quelques faits historiques au sujet du fameux dossier du plateau continental « tuniso-libyen ».

L’affaire du plateau continental  a été jugée en pleine connaissance de cause par la  Cour de La Haye. Dans cette affaire qui l’opposait à notre pays, La Libye était à la fois et de fait  gagnante sur le terrain,   sur celui  du droit international  et enfin sur le plan politique.

Sur le plan politique, il était dans l’intérêt des grandes puissances notamment les États-Unis d’Amérique,  de la Grande Bretagne et surtout de   l’Italie ancienne puissance colonisatrice,  que la Libye gagne l’affaire !  Le Colonel Gadhafi le savait, tout naturellement. L’affaire était d’avance tranchée au profit de la Libye. Elle ne relevait déjà plus ni du domaine du Droit de la mer, ni du Droit public, ni du Droit tout court.Dans cette affaire, notre pays avait, disons le franchement, avait bêtement choisi la voie de la confrontation …juridique alors même que la question aurait bien pu être avec le temps résolu par la voie des négociations diplomatique entre les 2 pays. Le premier ministre Hédi Nouira avait refusé cette voie car il craignait une invasion militaire de la Tunisie par les forces de Gadhafi.

Il faut se mettre dans le contexte de l’époque. Le fou furieux Colonel n’avait jamais accepté que Hédi  Nouira torpille la fameuse Union signé à Djerba en janvier 1984 entre la Tunisie et la Libye…

Dernière précision :

Malgré le fait qu’il était sûr de gagner l’affaire devant la Cour de La Haye, Gadhafi a mobilisé des centaines de millions de dollars à l’époque pour s’assurer du soutien de cabinets d’avocats  américains très puissants qui ont leurs entrées auprès de certains juges de la Cour.

Jawhar Chatty

 

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