Où est passée la Colibé ?!!
« Bonsoir, je trouve humiliant qu’une femme qui a travaillé toute sa vie, se retrouve à la retraite avec une CIN où il est mentionné (شؤون منزل ) alors que les hommes sont marqués retraités. Une grande avancée dans la dignité de la femme depuis deux ans. Et dire que depuis un an on a une cheffe de gouvernement. Une grande mascarade et une incroyable hypocrisie. Dans quelques années, je serai une boniche interdite de se présenter aux élections. Quelle fierté d’être une femme tunisienne ».
A la vue de ce message reçu hier tard dans la nuit d’une grande amie, j’ai été saisi de ce ressentiment qu’elle a elle -même dû éprouver.
Du ressentiment à vrai dire bien plus que de l’indignation. Saisi de cette gêne sourde et silencieuse aux confins de l’implosion. Ce sentiment est néanmoins aussi mêlé de dépit et d’amertume.
Notre impuissance à faire évoluer les choses, à réformer, tous domaines confondus, tient de notre penchant maladif pour les grands slogans creux et pour les discours populistes.
En l’occurrence et dans le présent cas d’espèce, tous les points en rapport avec les droits de la femme que la fameuse et défunte Colibé s’était faite l’honneur et le devoir de porter à incandescence. En vain bien-sûr. Du grand gâchis, à se demander si « la cause des femmes » comme du reste d’autres « causes » n’était pas qu’un simple fonds de commerce pour quelques dits-progressistes, femmes progressistes et autres !
Le plus révulsant et affligeant est que les mêmes vénales têtes trouvent à chaque fois sans aucun scrupule , une nouvelle niche, un nouveau fonds de commerce.
Là est le grand malheur, la grande indignation.
Jawhar Chatty
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