L’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat est revenu sur la cérémonie de remise de prix aux lauréats du Concours national de l’apprentissage du Coran, qui a eu lieu le 18 avril à la présidence de la République. L’observatoire, à travers un communiqué émis ce jeudi 21 avril 2022, dénonce une islamisation rampante en Tunisie.
Les images des fillettes voilées ne passent pas. Le communiqué s’en prend également à l’allocution du chef de l’Etat, Kais Saied, qualifiée de «prêche». Rappelons que l’occupant du palais de Carthage avait fait une longue tirade sur l’islam, ses grands objectifs et la façon avec laquelle les Tunisiens pratiquent leur religion. Rappelons que le Courant démocrate s’était également insurgé contre la démarche présidentielle…
Le communiqué de l’observatoire condamne également l’irruption des policiers jeudi dernier dans un café de la Manouba pour embarquer quatre non-jeûneurs, au motif qu’ils sont coupables d’outrage public à la pudeur. L’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat y voit une atteinte aux libertés individuelles garanties par la Constitution. Le communiqué invite les autorités à classer cette affaire et à cesser un harcèlement qui viole les droits de l’Homme et les fondements de l’Etat civil.
En toute logique, ceux qui se réclament ouvertement de l’islam et en ont fait leur leitmotiv – certains diraient fonds de commerce – depuis 2011 devraient là monter au front pour défendre Saied. Je parle de Ennahdha bien entendu et surtout de son leader historique, Rached Ghannouchi. La dernière fois qu’on les a entendus, pas plus tard que ce jeudi, c’était pour ameuter le Parlement allemand sur la peine de mort que risquent les députés frondeurs. Donc c’est tout vu, les préoccupations des nahdhaouis sont ailleurs…
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