Les familles tunisiennes sont confrontées à une pénurie de pain dès 11 heures du matin. Il suffit de passer chez un épicier pendant 15 minutes pour voir les Tunisiens entrer avec une seule question en tête : “Y a-t-il encore du pain, Monsieur ?”
Sans entrer dans les détails et les chiffres, plusieurs raisons semblent expliquer cette pénurie :
1- Baisse de la récolte de céréales : Le Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri) prévoit une diminution drastique de la moisson cette année, avec seulement 4 millions de quintaux, représentant à peine 12,5% de la consommation du pays estimée à 32 millions de quintaux. Les chiffres de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) sont encore plus alarmants, avec une fourchette de 1,8 à 2,5 quintaux, insuffisante même pour les besoins en semences pour 2024.
2- L’Office des céréales continue d’acheter, mais ne semble pas prendre en compte le déficit évoqué au premier point. En effet, l’Office a acheté 100 000 tonnes de blé en mai et 200 000 tonnes de blé en juin. Est-ce suffisant pour répondre à la demande ?
3- Les quotas accordés aux boulangeries ne sont pas ajustés en fonction des variations de données pendant l’été. Par exemple, le nombre d’habitants double dans certaines villes côtières et la demande de pain explose auprès des boulangeries proches des plages.
Ce dossier est devenu une priorité pour la cheffe du gouvernement. Espérons que cette pénurie de pain puisse être résolue rapidement et ne fasse pas qu’empirer.
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