Economie

Pollution des eaux des barrages, circulez il n’y a rien à voir…

Pollution des eaux des barrages, circulez il n’y a rien à voir…

Le Ministère des Affaires locales et de l’Environnement vient d’annoncer, jeudi 18 mars 2021, que les résultats du rapport de suivi de la situation de la pollution dans le bassin versant de l’Oued Medjerda révèlent que l’eau brute arrivant dans les barrages du nord et l’eau traitée et distribuée via les réseaux d’eau potable sont conformes aux normes tunisiennes et ne constituent pas une menace pour la santé publique.

Le rapport souligne aussi que la qualité de l’eau est surveillée de manière précise et continue et que l’eau du barrage exploitée dans le domaine de l’irrigation, ainsi que l’eau potable distribuée, après une série d’opérations de traitement, ne représentent pas une source de danger pour la santé publique.

Il est à rappeler que le 8 mars 2021, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi avait chargé le ministère de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques et celui de l’Environnement d’élaborer un rapport complet à cet effet, à la suite des informations diffusées par les médias, concernant l’eau polluée déversée dans les affluents de l’Oued Medjerda à Béja, la pollution qui en découle, dans le barrage de Sidi Salem et ses effets sur la qualité de l’eau potable distribuée par la SONEDE, dans de nombreuses régions de la république.

Les médias n’ont fait que rapporter une révélation du député et président de la commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, à ce sujet.

En outre, le rapport ministériel était très rassurant, précisant que rien qu’au cours de l’année 2020, des milliers d’analyses ont été réalisées aux complexes de traitement des eaux de Ghédir El Gollah et de traitement de l’eau de Belli. Ces analyses se sont poursuivies, d’après le rapport en 2021.

Néanmoins, le rapport n’a évoqué aucun détail quant à l’origine du problème soulevé par le député et qui est le disfonctionnement de la station d’épuration et de traitement des eaux usées de Béja. Ceci a été même confirmé par le délégué de l’agriculture de la région.

Le ministère de l’Environnement a aussi précisé qu’une grande partie des problèmes de la gestion des eaux reviennent au Code des Eaux promulguée en 1975, ce qui laisse entendre la nécessité de se diriger vers l’adoption du projet de loi relatif à l’adoption d’un nouveau Code des Eaux, un code extrêmement controversé.

La controverse revient au fait que le nouveau code proposé comporte des insinuations flagrantes à la privatisation de ce domaine public.

Plusieurs spécialistes insistent sur l’importance de la protection des ressources et l’élaboration d’une nouvelle vision axée principalement sur l’aspect social de ce domaine, vu que l’accès à l’eau fait partie des droits socio-économiques fondamentaux et universels.

D’après plusieurs experts, le recours aux PPP et à la participation du secteur privé (PSR) au niveau de la gestion des ressources hydriques et de l’assainissement a été abandonné dans plusieurs pays du monde, vu son inefficacité et ses répercussions financières désastreuses.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut