La preuve, s’il en fallait, que les partenaires étrangers sont une priorité absolue en ce moment pour la cheffe du gouvernement, Najla Bouden : ça défilait chez elle, au palais de la Kasbah, le 1er décembre 2021. Les ambassadeurs de l’Espagne, du Japon et du Bahreïn ainsi que le Coordonnateur résident des Nations Unies (ONU) en Tunisie ont conversé avec Bouden, rapporte un communiqué de la présidence du gouvernement ce 02 décembre.
On a également appris que le sujet principal de ces conciliabules était les grands axes du programme de réformes qui est dans la tête de Bouden et que son ministre des Domaines de l’Etat a déjà évoqués…
On comprend la portée de cette démarche pour un pays qui n’arrive même pas à boucler le budget de cette année, et que dire de 2022… Derrière ces signaux positifs émis par l’exécutif tunisien en direction de ces partenaires il y a toute la communauté internationale, il y a surtout le FMI, le principal bailleur de la Tunisie. Mais il y a un os, énorme : Bouden est en train de “vendre” une politique de réformes qu’il vient à peine de mettre sur la table avec l’UGTT, dont le mot pèse lourd.
La cheffe du gouvernement serait peut-être en train d’écouler la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Le risque, une fois de plus, c’est de prendre des engagements auprès des partenaires étrangers que la Tunisie ne sera pas en mesure de tenir. Vous me direz que ce ne serait pas la première fois. Sauf que la manoeuvre ou plutôt subterfuge passe de moins en moins. C’est ce qui explique d’ailleurs que Tunis n’ait toujours pas les moyens de sa Loi de finances 2022 et que Bouden soit obligée de courir partout, à quelques semaines de la fin de l’année…
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