Le mystère du métabolisme et de la perte de poids
Malgré des entraînements réguliers, certaines personnes peinent à perdre du poids aussi rapidement que d’autres. Une question légitime se pose alors : pourquoi cette différence ?
Des chercheurs de l’Université de Kobe se sont penchés sur ce phénomène et ont identifié des mécanismes biologiques qui pourraient expliquer ces variations.
Un lien avec un certain type de protéine
Les exercices physiques sont connus pour brûler les graisses, mais ce processus est plus complexe que la simple équation des calories consommées versus les calories brûlées.
Une protéine spécifique, appelée “PGC-1α”, semble jouer un rôle crucial dans ce processus. Cette protéine est particulièrement réactive aux exercices de courte durée et contrôle la consommation énergétique du corps.
Des expériences révélatrices sur les souris
Les chercheurs ont étudié des souris incapables de produire la protéine PGC-1α. Ces souris consomment moins d’oxygène pendant l’exercice, brûlent moins de graisses et sont donc plus susceptibles de prendre du poids.
Cette observation a été confirmée chez les humains, offrant ainsi des pistes pour le traitement de l’obésité.
De nouvelles versions de la protéine découvertes
Récemment, des chercheurs ont identifié plusieurs variantes de la protéine PGC-1α, nommées “b” et “c”. Ces variantes se produisent dans les muscles à des niveaux dix fois plus élevés pendant l’exercice par rapport à la version traditionnelle “a”.
Les expériences ont montré que ces nouvelles versions régulent la consommation d’énergie pendant l’exercice, contrairement à la version standard.
L’impact des versions “b” et “c” sur la santé
Les chercheurs ont créé des souris dépourvues des versions “b” et “c” de la protéine, tout en conservant la version “a”. Ils ont mesuré la croissance musculaire, la combustion des graisses et la consommation d’oxygène de ces souris.
De plus, des tests similaires ont été réalisés chez des humains, y compris ceux atteints de diabète de type 2. Les résultats ont montré que la production accrue des versions “b” et “c” améliore la consommation d’oxygène et réduit la masse graisseuse, indépendamment de la santé métabolique de l’individu.
Le rôle des gènes
Les chercheurs ont publié leurs résultats dans la revue “Molecular Metabolism” le 23 juin dernier. Ils ont conclu que la capacité à produire les versions “b” et “c” de la protéine PGC-1α est déterminante pour répondre efficacement à l’exercice et brûler les graisses.
Les individus incapables de produire ces variantes consomment moins d’oxygène et brûlent moins de graisses, même après un exercice physique.
Des implications pour les traitements de l’obésité
Les recherches montrent également que l’exercice à long terme stimule la production de la version “a” de la protéine, augmentant la masse musculaire chez les souris, même sans les versions alternatives.
Cette découverte ouvre la voie à des traitements potentiels pour l’obésité, en particulier des médicaments qui pourraient augmenter la production des versions “b” et “c” de la protéine, favorisant ainsi la dépense énergétique.
Vers de nouveaux médicaments anti-obésité
Actuellement, la plupart des médicaments anti-obésité se concentrent sur la réduction de l’appétit. Cependant, les chercheurs de Kobe explorent la possibilité de développer des traitements qui augmentent la dépense énergétique.
Trouver une substance qui stimule les versions “b” et “c” de la protéine PGC-1α pourrait révolutionner la prise en charge de l’obésité, en augmentant la combustion des calories même en l’absence d’exercice.
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