Politique

Préserver les Institutions … donc l’image et la réputation de la Tunisie

Préserver les Institutions …  donc l’image et la réputation de la Tunisie

On le savait sur la sellette, mais les signaux sous la forme de flèches tombent de divers horizons. Tentatives de fragilisation ou préparation du terrain vers un éventuel limogeage ? On n’en saura pas plus. Mais au-delà des personnes, le plus important c’est de préserver les institutions de la république.  Donc, les intérêts de l’État !

Décryptage.

Il s’agit bel et bien de Marouane El Abassi et de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Il vient de fêter, le 16 février 2023, ses cinq ans à la tête de l’institut d’émission tunisien. Depuis, et comme par hasard  les déclarations sur un éventuel changement à la tête de la BCT fusent et se multiplient.

D’abord, celle de Kais Karoui. Activiste politique et membre (bénévole) de la coordination de défense du projet du président Saïed. Il est allé franco dans sa pique : « Professeur [Ndlr : Kaïs Saïed] il est temps de révoquer Marouane Abassi» a-t-il posté sur Facebook.

Kais Karoui n’a jamais caché son opposition à l’indépendance de la BCT.

Il estime que cette indépendance, fonctionnelle, comme la mère de tous les maux économique du pays ! Un avis largement partagé par les aficionados du Président.

Ensuite, c’est Tarek Kahlaoui qui apporte plus d’éclaircissements à cette situation.

Selon l’analyste politique, Marouane Abassi préservera sa place, momentanément. Ce sont les négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI) qui le maintiennent au poste. Idem pour la Cheffe du Gouvernement qui, comme le gouverneur de  la BCT, doit encore achever les pourparlers avec le FMI, glaner la fameuse réunion avec le Conseil d’Administration et empocher un premier versement.

Après, selon Kahlaoui, le changement qui est dans les tuyaux depuis un temps sera effective.

Advienne que pourra !

L’on comprend mieux la « fuite » de cet hypothétique clash entre Abassi et Saïed, bien évidement le ministre de l’économie et de la planification.

Après le démenti (voir notre article) il est fort à parier que la pique a été destiné au Gouverneur de la BCT.

Le message est limpide : se tenir à carreaux,  collaborer et se distinguer par la discrétion. Il ne fait surtout pas faire du bruit. Et ce, en attendant l’installation de la nouvelle Assemblée des Représentants du Peuple ( ARP).

Toutefois, si le changement est naturel, il importe de préserver la BCT, son indépendance, son fonctionnement et son statut.

La BCT a, depuis 2011, été ballotée, déstabilisée sinon fragilisée. 

Pour mémoire, aucun des Gouverneurs post-Révolution n’à achevé son mandat. Respectivement,  MM. Nabli et feu Ayari sont parti avant la fin des 6 années de mandat.

Les raisons ont les connais tous. Les résultats aussi. Notamment,  en interne, au niveau de la réputation de l’institution et, en externe, sur l’image du pays et de la gouvernance qui règne.

Un nouveau cycle avec ou sans Marouane El Abassi ?

La question est sur la table du président de la République et à compter de la mi-mars 2023  sur celle de l’ARP.

La réponse à apporter devrait concerner la préservation de la BCT, le renforcement de ses missions, de son rôle et de son indépendance. C’est ce qui compte !

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