Les exportations des biens d’équipement ont enregistré une nette hausse de 13,8% en passant à 7254,5 millions de dinars (MD) durant les huit premiers mois de l’année 2023 contre 6372,2 MD au cours de la même période de l’année précédente, et ce selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique (INS) relatives à l’évolution des échanges du commerce extérieur aux prix courants, à fin août dernier.
Ces données confirment la dynamique que connait particulièrement le secteur des industries manufacturières notamment après la crise du Covid-19 sachant que l’indice d’ensemble de la production industrielle (Base 100 en 2010 en moyennes mensuelles) a évolué de 86,6 à fin décembre 2022 à 97,6 au terme du premier trimestre 2023, d’après les chiffres de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). L’indice des prix de vente industriels a atteint, à son tour, d’après la même source, 186,4 fin 2022.
En termes de valeur ajoutée économique, la formation brute du capital fixe des industries manufacturières a progressé sur la période 2022-2022 de 6,5% à 6282,5 MD.
Néanmoins, plusieurs branches du secteur ont affiché des taux de croissance remarquables au deuxième trimestre 2023 en particulier les filières des industries mécaniques et électriques (5,9%), les industries chimiques (5%) et les industries diverses (1%).
Afin d’assurer des perspectives prometteuses pour le secteur des industries manufactures en Tunisie pour les années à venir, notamment dans les domaines des industries de pointe et de l’innovation technologique, celui-ci doit répondre à plusieurs exigences dont principalement l’emploi d’une main-d’œuvre plus qualifiée, l’amélioration de la productivité des facteurs et l’élévation du taux d’intégration. D’autres défis se posent quant à l’équilibrage de la balance commerciale et le renforcement continu du processus de développement dans les régions.
Ceci nécessite une meilleure allocation des investissements sectoriels par les pouvoirs publics en dehors de la logique cantonnant l’industrie manufacturière à la substitution à l’importation et à l’accroissement des exportations.
Les fondamentaux démographiques et socioéconomiques ont beaucoup changé durant ces dernières années sans que la stratégie industrielle ne soit ajustée en conséquence, et ce, en dépit de la régression progressive des répercussions positifs de la substitution à l’importation et la montée remarquable du déficit commercial, atténuée amplement ces derniers mois.
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