« Faire marcher » ou « faire tourner » la planche à billets signifie qu’un État ou une banque centrale crée de la monnaie afin de financer son fonctionnement. Cette expression trouve son origine dans le procédé technique qui permet d’imprimer les billets de banque.
La planche à billets, parfois taboue, parfois secrète, est souvent sollicitée dans de nombreux pays. Pourtant, son utilisation peut engendrer de grandes répercussions. Mais en quoi consiste-t-elle réellement ? Et quel est le mode de fonctionnement de la planche à billets ?
Mécanismes de fonctionnement
Les premières planches à billets sont apparues depuis plusieurs siècles en Chine Concrètement, c’est donc fabriquer des « billets de banque » comme son nom l’indique. Le principal objectif quand on crée de la monnaie, c’est de soutenir l’économie. En effet, le besoin d’argent est en étroite corrélation avec l’augmentation de biens et de services produits.
L’expression « faire tourner la planche à billets » est couramment utilisée de manière péjorative pour désigner la création de monnaie. Cette expression signifie que l’État, plus précisément la banque centrale, crée beaucoup d’argent et l’injecte dans l’économie. Cette monnaie créée n’est pas nécessairement créée sous forme de monnaie physique.
En fait, les banques utilisent divers moyens pour générer de l’argent. Cette importante somme d’argent créée peut servir à plusieurs fins. Elle peut aider à financer la nation elle-même, qui n’est plus en mesure de payer la dette publique. Cette monnaie nouvellement créée lui permettra de rembourser le déficit public.
Graves conséquences
Se lancer dans l’impression de billets de banque peut néanmoins avoir de graves conséquences. Elle risque de provoquer la flambée de l’inflation ou la dévaluation de la monnaie locale par rapport aux autres monnaies.
Si la banque centrale décide de faire fonctionner la planche à billets, cela signifie dépenser de l’argent à partir de rien. C’est-à-dire que la monnaie créée ne correspond pas à une accumulation de richesses. Elle va donc procéder principalement au rachat des obligations d’État par le biais de prêts.
Ceci engendre souvent l’hyperinflation qui crée des déséquilibres macroéconomiques accompagné d’un important déficit de la balance commerciale ce qui entraîne une dépréciation de la monnaie. Cette dévaluation va stimuler l’inflation en augmentant le prix des biens importés.
Une fois la spirale hyperinflationniste enclenchée, il sera très difficile de l’arrêter. Lorsque tous les agents économiques anticipent une hausse des prix, ils ajustent leur comportement en conséquence, et les prix continuent de monter.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires