Ce qui se passe à Tataouine, depuis la nuit dernière, ne saurait certainement pas être fortuit ou le fruit du hasard des calendriers. Surtout, quand on apprend à partir d’un communiqué publié par le ministère de l’Intérieur que l’opération a commencé par une descente pour appréhender un individu faisant l’objet de multiples avis de recherches au profit des autorités judiciaires.
Or, une opération pareille dans de pareilles situations, pouvait certainement être différée et n’en était pas à une semaine ou même un mois près, car il était évident qu’elle ne pouvait forcément pas avoir une autre issue que celle qu’elle a suscitée. Une révolte qui gronde et emplit les artères de la ville et qui s’étend au reste du gouvernorat, un chaos total, des affrontements généralisés et, surtout, une remise sur la table de dossiers brûlants que le gouvernement n’avait vraiment pas besoin de ramener à la surface, dans la situation critique actuelle, tels que ceux du pétrole et du développement dans la région.
Le fait que, sachant que çà ne pouvait mener qu’à ce à quoi çà a mené, les autorités n’ont pas hésité à opérer leur « descente » mettant, à l’occasion, de l’huile sur le feu, et allumant la mèche du soulèvement populaire, il est à craindre que les parties qui ont donné ces ordres, sachant certainement ce qu’ils faisaient, voulaient justement déclencher cette « guérilla ».
Quelle pourrait, donc, être cette partie qui a intérêt à ce que çà brûle à Tataouine ? Pour quelle raison ? Pourquoi maintenant ? Est-ce pour créer une diversion ? Ou, est-ce pour mettre la pression sur certains alliés qui commençaient sérieusement à attraper la grosse tête et à qui il fallait rappeler qu’ils étaient assis sur un baril de poudre ? L’avenir apportera, certainement, des réponses à toutes ces questions.
Le problème qui se pose actuellement, de façon aiguë, est de savoir si ceux qui ont déclenché tout çà, et qui ont réveillé le monstre qui somnolait à Tataouine, se rendent compte que ces troubles pourraient ne jamais s’arrêter et gagner plutôt en intensité et en extension géographique, surtout avec la crise socio-économique qui étrangle une bonne partie de la population et la misère qui galope dans toutes les villes et dans tous les quartiers ? Ce qui pourrait, à la limite engendrer un Tsunami duquel ils pourraient être les premières victimes !
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