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Recep Tayyip Erdogan : « La dissolution du parlement tunisien porte un coup à la volonté du peuple »

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dans un communiqué de presse publié sur sa page ce lundi soir 04 avril 2022, que la dissolution du parlement élu en Tunisie porte un coup à la volonté du peuple tunisien.

“Nous regrettons la dissolution de l’Assemblée des Représentants du Peuple, qui a tenu une session plénière en Tunisie le 30 mars 2022, et l’ouverture d’une enquête contre les députés qui y ont participé.”

Il a exprimé son espoir que ces développements ne nuisent pas à la phase de transition en cours vers l’établissement de la légitimité démocratique en Tunisie.

“Nous attachons de l’importance à la mise en œuvre de la feuille de route annoncée relative à l’organisation des élections”, a-t-il ajouté.

Affirmant sa conviction que le processus de transition ne peut réussir que grâce à un dialogue global et significatif auquel participent tous les segments de la société, y compris le Parlement, qui “incarne la volonté nationale”.

 « La démocratie est un système dans lequel les élus et les désignés se respectent. Nous considérons les développements en Tunisie comme une insulte à la démocratie », a-t-il poursuivi.

Il a noté que la dissolution du parlement composé de membres élus, est préoccupante pour l’avenir de la Tunisie et porte un coup à la volonté du peuple tunisien.

Erdogan a souligné que la Turquie continuera à se tenir aux côtés de la Tunisie et de son peuple frère et ami à ce stade critique.

Rappelons que le parlement a approuvé lors d’une session plénière à distance le mercredi,30 mars 2022, une loi annulant les mesures exceptionnelles initiées par le président Kais Saied le 25 juillet, notamment le gel des compétences du parlement, la promulgation de lois par décret présidentiel et la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature.

Quelques heures plus tard, Saied a annoncé, dans un discours télévisé, la dissolution du parlement “pour préserver l’Etat et ses institutions”, considérant que la réunion du parlement et ses résolutions comme “une tentative de coup d’Etat ratée”.

Il convient de noter que plusieurs forces politiques et sociales rejettent les mesures exceptionnelles de Saied et les considèrent comme un “coup d’État contre la Constitution”, tandis que d’autres forces les soutiennent et les voient comme une “correction du cap de la révolution de 2011” qui a renversé le président Ben Ali.

De son côté, Saied qui entame un mandat présidentiel de 5 ans depuis son élection en 2019, a déclaré que ses mesures sont «dans le cadre de la constitution pour protéger l’État d’un danger imminent », soulignant que les libertés et les droits ne doivent pas être violés.

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