Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, ce mardi soir, une réunion du conseil de la sécurité nationale, consacré au phénomène de l’immigration clandestine d’un grand nombre de ressortissants sub-sahariens, en Tunisie.
Saïed a affirmé que la situation n’est pas normale, précisant qu’il y a eu des accords, au début du siècle, pour changer la démographie de la Tunisie, et qu’il a des parties qui ont reçu d’énormes sommes d’argent pour accueillir les immigrés sub-sahariens en Tunisie.
Suite à la polémique suscitée par le traitement du dossier des migrants clandestins subsahariens, le Chef de l’Etat a annoncé, ce jeudi, qu’il était juste question de répondre à une situation qui est devenue anormale.
Par contre les africains qui se trouvent en Tunisie en situation régulière, sont les bienvenus, a-t-il ajouté, et ils n’ont rien à craindre.
Tunisia-Africa Business Council, TABC, a noté avec une extrême inquiétude la récente campagne et les récentes attaques contre les ressortissants des pays subsahariens en Tunisie (étudiants, entrepreneurs … en situation régulière). Nous dénonçons fortement les propos et les actions racistes de cette campagne odieuse.
De l’autre côté, l’ambassade du Cameroun en Tunisie a appelé ses ressortissants au respect de la loi locale tunisienne.
“Faisant suite appels à l’organisation de mouvements de protestation relayés par les réseaux sociaux en réaction à l’actualité du moment en République tunisienne et compte du contexte”.
Selon un communiqué publié sur la page officielle de la présidence e la République, le Chef de l’Etat, Kais Saied, a décidé de démettre de ses fonctions Nasreddine Al-Nassibi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement. On n’en sait pas plus sur les raisons de cette disgrâce…
Dans un communiqué conjoint, le Courant démocrate, Ettakatol, le parti des Travailleurs et le Pôle démocratique moderniste ont exprimé leur solidarité avec l’UGTT qui organise des rassemblements ouvriers dans les régions pour défendre son indépendance ainsi que le droit syndical.
Les partis en question ont également appelé à libérer les syndicalistes détenus et mettre fin aux poursuites judiciaires engagées à leur encontre.
Le collectif de défense de L’Azhar Akremi, a lancé un cri de détresse, ce jeudi, après lui avoir rendu visite dans son lieu de garde à vue à Bouchoucha.
La défense assure qu’il est détenu dans une cellule exigüe où cohabitent plus de cent personnes, et sans installations pour répondre aux besoins humains.
La commission internationale des juristes a appelé la Tunisie à arrêter toutes les mesures judiciaires impartiales qui sont en cours et qui ont un caractère politique, et qui visent à museler l’opposition.
La commission rappelle que la campagne d’arrestations a commencé, en Tunisie, le 11 février courant, avec l’arrestation de 11 personnes entre hommes politiques, avocats, anciens ministres, ancien diplomate, anciens juges, un directeur général d’une radio privée, un homme d’affaires… Dont neuf sont encore en détention.
La LTDH a fait part de son refus total de toutes les formes d’oppression et d’harcèlement illégaux des activistes politiques, des journalistes ou avocats, à cause de leur opinion politique.
La LTDH assure que la plupart des arrestations qui se sont déroulées la nuit présentent plusieurs vices de forme. La LTDH condamne le discours haineux et les accusations non fondées des gens en les qualifiant de criminels et de terroristes, et de les condamner avant tout jugement.
Le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price a annoncé lors du briefing quotidien que les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les arrestations menées à l’encontre des personnalités politiques, chefs d’entreprises et des journalistes en Tunisie ces derniers jours.
La commissaire à l’égalité, Helena Dalli a déclaré au nom du haut-représentant/vice-président Josep Borrell que la Tunisie se trouve dans une conjoncture difficile, tant sur le plan politique qu’économique.
L’organisation reporters sans frontières a appelé, dans un communiqué publié hier, vendredi 17 février, à la libération immédiate de Noureddine Boutar, le directeur général de Mosaïque FM.
Khaled Drarni, le représentant de l’organisation en Afrique du Nord, a assuré, à cet effet, que l’arrestation de Noureddine Boutar constitue un message violent du pouvoir aux médias pour terroriser les journalistes et les soumettre.
Le gouvernement allemand s’est dit, vendredi «très inquiet» de la récente vague d’arrestations d’opposants en Tunisie, appelant les autorités à respecter «l’indépendance de la justice» et «les règles de l’État de droit» dans le pays.
Berlin «est très inquiet de l’arrestation, ces derniers jours, de nombreux représentants de l’opposition, d’activistes et de journalistes en Tunisie», a déclaré Wolfgang Büchner, porte-parole du gouvernement, lors d’un point presse régulier.
L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a commenté, dans son dernier communiqué, les dernières arrestations à l’encontre des politiciens, des personnalités médiatiques, des juges et des avocats.
Elle a considéré que la lutte contre la corruption ne pourra être faite que dans le cadre de la loi et dans le respect total de la présomption d’innocence ainsi que les normes du procès équitable tout en dénonçant le silence du ministère public qui a pris en charge le dossier des détenus depuis plus d’une semaine.
L’organisation I Watch a annoncé, ce lundi, que suite à l’obtention des statistiques des affaires menées sur la base du décret-loi pour lutter contre la spéculation, après avoir demandé ces chiffres à travers l’INAI, il s’est avéré que 92% des personnes arrêtées sur la base de ce décret-loi, ont été relâchées, sur les sept premiers mois de l’application de ce texte de loi.
Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères a révélé que son pays est « très préoccupé » par la situation économique et sociale difficile en Tunisie, en proie à des pénuries de produits alimentaires et des tensions entre le gouvernement et les syndicats.
Heba Morayef, directrice régionale pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, a appelé les autorités tunisiennes à cesser la “chasse” aux opposants politiques.
“Arrêter des opposants politiques sur fond d’accusations de complot va à l’encontre des droits les plus fondamentaux”, a-t-elle averti.
Le Parquet auprès du Tribunal de première instance de Tunis a ordonné aux agents de la 4e Brigade centrale de la Garde nationale de l’Aouina d’arrêter Faouzi Kamoun, ancien directeur du bureau du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a annoncé Mosaïque Fm.
La même source a ajouté que l’arrestation de Faouzi Kamoun s’inscrit dans le cadre d’un procès intenté à son encontre depuis plus d’un mois.
L’avocate Ines Harrath a déclaré, ce jeudi, que le bureau régional de l’ordre des avocats à Tunis, a reçu un avis de convocation de 14 avocats, dont elle-même, qui seront entendus par le tribunal dans une affaire judiciaire.
Elle a ajouté qu’ils seront auditionnés sur plusieurs jours, ajoutant qu’il s’agit, bien évidemment, d’une affaire politique qui vise à se débarrasser des avocats qui gênent le putsch.
Le dirigeant au sein d’Ennahdha, Noureddine Bhiri a été réintégré, ce samedi, à la prison civile d’Al Mornaguia, après un court séjour à l’hôpital Charles Nicole de Tunis, où il aurait subi une intervention chirurgicale en urgence.
Le journaliste Mohamed Boughalleb a été condamné, ce lundi 20 février 2023, à deux mois de prison, suite à une plainte déposée par ” l’Observatoire Raqabah” depuis mai 2021. Boughalleb a été accusé dans une “affaire de fraude” visant la radio nationale.
L’observatoire Raqabah a estimé que ce jugement n’était pas sévère mais confirme les accusations de fraude.
Le juge d’instruction près le pôle judiciaire financier a émis, ce lundi soir, des mandats de dépôt en prison à l’encontre de cinq syndicalistes sécuritaires, sur fond de suspicion détournement de fonds et falsification de factures, pour des achats divers pour le syndicat dont ils étaient les responsables.
Le ministère de l’intérieur avait, au départ annoncé l’arrestation de neuf individus entre syndicalistes et des intermédiaires parmi leurs proches, avec, à la clef, le détournement de pas moins de 134 mille dinars.
Dans un post publié sur sa page officielle, le président de Afek Tounes Fadhel Abdelkafi a annoncé qu’il a été convoqué par la brigade criminelle de Ben Arous.
Le Chef du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi a été laissé en état de liberté après avoir été convoqué par la brigade antiterroriste de l’Aouina.
Il convient de noter qu’une manifestation a été organisée par les sympathisants du parti en solidarité avec le dirigeant nahdhaoui.
D’autres personnalités politiques étaient également présents dont le fondateur du front de Salut national Ahmed Nejib Chebbi et Chaima Issa. A ce propos, Rached Ghanouchi a considéré que le pouvoir en place cible les forces de l’opposition en vue de détourner l’attention des Tunisiens de leurs vraies préoccupations.
L’avocat et membre du front de salut national, Ridha Belhaj a annoncé, ce soir, sur sa page facebook, que des unités de l’antiterrorisme de la police ont investi le domicile d’Issam Chebbi et ont procédé à son arrestation.
Nouvelle confirmée par le parti Al Joumhouri qui a, lui aussi, annoncé l’arrestation de son secrétaire générale sans en connaitre le motif.
Le juge d’instruction auprès du pôle judiciaire, économique et financier a émis un mandat de dépôt contre le directeur général de la Radio Mosaïque, Noureddine Boutar, selon son avocat Ayoub Ghadamsi.
Boutar est accusé de “l’utilisation de la ligne éditoriale de la Radio pour s’attaquer au plus haut symbole de l’État et exacerber les tensions dans le pays”, selon les dires de Ghadamsi.
Sur ordre du ministère public, les agents de l’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes ont une nouvelle fois interpellé, le secrétaire général du syndicat des agents et des cadres judiciaires, Hattab Ben Othmen.
Rappelons que le juge d’instruction au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a décidé, hier mardi, de libérer Ben Othmen suite à son audition dans une affaire à vocation terroriste.
L’avocate Bochra Belhaj Hamida a annoncé, l’arrestation de la militante Chaïma Aïssa.
Chaïma Aïssa compte parmi les opposants à Kaïs Saïed. Elle est membre de l’instance politique du Front de salut national. Elle avait été entendue le 19 janvier dernier par la brigade criminelle de la garde nationale à Ben Arous, pour répondre du chef d’inculpation de propagation de fausses informations, et d’incitation des militaires à la désobéissance. Elle a été laissée en liberté, mais interdite de voyager.
Selon les sources de Mosaïque FM, et dans le cadre de l’enquête en rapport avec le complot contre la sûreté de l’Etat, les fores de m’ordre auraient investi, ce jeudi, les locaux du média One Tn, situé dans le quartier d’affaires de Montplaisir.
Les agents y ont procédé à l’arrestation de plusieurs journalistes et techniciens, et saisi quelques équipements.
Le ministère des Affaires sociales a annoncé que l’administration générale de l’inspection du travail a annoncé que ses services continuent de mener des campagnes intensives de surveillance de l’emploi des travailleurs étrangers, compte tenu de l’expansion de ce phénomène et de sa concentration dans les zones caractérisées par le tourisme, activité industrielle et même agricole.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le département a précisé que l’emploi de la main-d’œuvre étrangère doit être lié par un contrat de travail et une carte de séjour portant la mention « il est autorisé à exercer une activité salariée ».
L’UGTT a annoncé l’organisation d’un nombre de rassemblements ouvriers ce samedi, le 18 février courant, pour défendre le droit syndical.
L’Union générale tunisienne du travail ( UGTT) a appelé tous les travailleurs et les structures syndicales à organiser un grand rassemblement ouvrier, le samedi 4 mars 2023 sur la place de Mohamed Ali.
L’UGTT a affirmé que ce mouvement sera accompagné d’une grande marche ouvrière pour rejoindre le gouvernorat de Tunis, lit-on dans un communiqué publié par la centrale syndicale.
Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi a assuré, ce dimanche, depuis Hammamet, que le pays ne saura être construit avec ce langage de haine, d’insultes ou d’accusations. Il a ajouté que le pays doit sortir de ce climat d’injures et de discours de haine, ajoutant que l’UGTT a ses instances et les décisions qu’elles émettent.
Tabboubi a assuré que l’UGTT est ciblé parce que sa vois présente la raison, et qu’il a fait part de sa position de façon nette et sans équivoque. Il a ajouté que l’UGTT est un « numéro difficile » et ne supporte pas la calomnie, et que l’histoire montrera que l’Union avait raison dans ses choix, et qu’elle défend les intérêts du peuple.
Les journalistes ont organisé une manifestation à la place de la Kasbah pour dénoncer les pressions exercées à l’encontre des professionnels du secteur et rejeter la détérioration des conditions de travail.
Ils appellent également à ouvrir les dossiers de nombreuses institutions médiatiques dont SNIP La Presse, Shems FM et Cactus Prod.
En marge de sa participation à la manifestation populaire de l’Union régionale du travail (URT) de Sfax, la secrétaire générale de la Confédération des syndicats européens Esther Lynch s’est exprimée sur sa visite en Tunisie.
“Je suis venue pour exprimer la solidarité de 45 millions de travailleurs affiliés à la confédération en question avec l’UGTT. Toute attaque faite à l’encontre d’un syndicat aura une influence sur tous les organismes concernés. Les syndicats font partie de la solution et non pas du problème” a-t-elle déclaré.
La présidence de la République a publié un communiqué à travers sa page officielle, pour annoncer la décision prise par le président Kaïs Saïed, de demander à Esther Lynch, la secrétaire générale de l’union des syndicats européens, à quitter le pays sous 24 heures, en que persona non grata, à partir de sa réception de la décision.
Lynch a participé, ce samedi à une manifestation organisée par l’UGTT à Sfax, et elle a fait des déclarations comportant une ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires internes tunisiennes.
Esther LYNCH, Secrétaire Générale de la Confédération européenne des syndicats (CES) est arrivée, dimanche 19 février 2023 à Bruxelles après avoir reçu l’ordre du gouvernement tunisien de quitter le pays, à la suite de sa participation à une manifestation de l’UGTT.
La syndicaliste a appelé, dans des déclarations médiatiques, Kais Saïed à respecter les droits de l’Homme et à « cesser ses attaques contre les syndicats ».
Comme on pouvait s’en douter l’expulsion de la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), Esther Lynch, au motif qu’elle s’est immiscée dans les affaires de la Tunisie, n’a pas fini de faire jaser. Le très sérieux Washington Post a relaté l’affaire hier dimanche 19 février, et comme on pouvait l’imaginer ça n’arrange pas du tout les choses pour Tunis…
Le journal américain est revenu sur les circonstances de cet événement retentissant, et pour cause : il s’agit tout de même de la plus haute dirigeante syndicale européenne, à la tête d’une centaine de fédérations. Ce n’est pas rien. L’article est parti de la manifestation organisée par l’UGTT à Sfax le samedi 18 février, “pour protester contre la répression contre les opposants politiques de plus en plus autoritaires du président et ses détracteurs dans les médias, le système judiciaire, les milieux d’affaires et les syndicats“.
Le Courant Populaire a exprimé son rejet de toute ingérence extérieure dans les affaires nationales tunisiennes, après que le parti a suivi de manière flagrante l’escalade des appels à une telle ingérence depuis le 25 juillet 2021, date de l’annonce des mesures exceptionnelles par le Président de la République.
Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a condamné au micro d’une radio privée, la décision de Kaïs Saïed de refouler la secrétaire générale de l’union des syndicats européens, Esther Lynch, qualifiant cette décision de honte qui n’honore pas la Tunisie post Révolution et qui portera atteinte à ses intérêts.
Tahri a ajouté que cette décision était gratuite, puisque Lynch repartait, de toutes les façons, demain, en Europe, ajoutant que celui qui a conseillé à Saïed de prendre une telle décision est en train de le pousser à la confrontation avec le mouvement syndical international.
Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a commenté ce dimanche 19 février l’expulsion de la secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), Esther Lynch, pour ingérence dans les affaires du pays. Il a déclaré que sa venue en Tunisie était un message de soutien et de solidarité, et n’a rien à voir avec la mobilisation de parties étrangères pour prêter main forte à la centrale syndicale…
L’expert en relations internationales et ancien diplomate Abdallah Abidi a commenté l’affaire de l’expulsion de Esther Lynch, secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats
Dans une déclaration faite à Tunisie Numérique, Abidi a estimé que le processus est acceptable diplomatiquement, et certains pays peuvent annoncer une ou des personnes indésirables comme les ambassadeurs ou les membres d’une ambassade, si leurs intérêts sont affectés.
La Confédération Syndicale Internationale, Ex- CISL, a condamné, ce lundi, dans un communiqué, la décision prise par le président tunisien, Kaïs Saïed, de refouler de Tunisie, la secrétaire générale de l’Union des syndicats européens, Esther Lynch, ce weekend.
La confédération accuse, par ailleurs, le président Saïed d’avoir anéanti depuis sa prise du pouvoir, en 2019, toutes les instances démocratiques du pays, et accaparé tous les pouvoirs. Ce qui a causé beaucoup de torts au pays, à son économie et à la vie quotidienne des travailleurs tunisiens.
Tunisie Numérique a mené une série d’interviews auprès des familles tunisiennes pour savoir comment elles gèrent leurs budgets en ces temps de crise que traverse le pays.
Ces tunisiens proviennent de différentes classes sociales, sont d’âges différents et habitent dans des quartiers aussi bien huppés que populaires. Ils ont accepté volontairement de répondre de manière spontanée et anonyme aux questions de Tunisie Numérique. Les récits ont été retranscrits tels quels.
A l’occasion d’épisodes spéciaux, Tunisie Numérique se propose de donner la parole à celles et ceux qu’on croise dans la rue sans vraiment voire.
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