L’Iran a frappé Israël en lançant environ 180 missiles, justifiant son attaque comme une “vengeance” pour l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, ancien chef du bureau politique du Hamas, de Hassan Nasrallah, ancien secrétaire général du Hezbollah, et du commandant des Gardiens de la Révolution, Abbas Nilforoushan. Les cibles, tout comme les armes utilisées dans cette opération, sont progressivement révélées par diverses sources médiatiques. Voici une liste des principales cibles de l’attaque iranienne, ainsi qu’une description des armes utilisées.
Les missiles “Fattah” : la nouvelle arme hypersonique de l’Iran
Selon la télévision iranienne, les Gardiens de la Révolution ont utilisé, pour la première fois, les missiles hypersoniques “Fattah”. Ce missile représente une avancée majeure dans l’arsenal militaire iranien. Les missiles “Fattah” sont capables de voler à des vitesses supérieures à Mach 5 (cinq fois la vitesse du son) et de manœuvrer en plein vol, rendant leur interception extrêmement difficile pour les systèmes de défense actuels.
Les missiles “Fattah” sont dotés d’une portée estimée à environ 1 400 kilomètres, leur permettant d’atteindre des cibles situées profondément à l’intérieur du territoire ennemi. Cette capacité d’évasion des défenses antimissiles conventionnelles fait de ces missiles une menace redoutable. L’utilisation des “Fattah” par les Gardiens de la Révolution démontre la volonté de l’Iran de projeter sa puissance militaire et de frapper des cibles de haute valeur en Israël.
Liste des cibles frappées par l’Iran
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Le quartier général du Mossad
- D’après le chef d’état-major iranien, l’un des objectifs visés était le siège du Mossad. La chaîne CNN a confirmé, via des analyses vidéo, qu’un missile iranien avait explosé à moins d’un kilomètre du siège du Mossad à Tel-Aviv.
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La base aérienne de Hatzerim
- Cette base, située dans le sud d’Israël, aurait été ciblée en représailles pour son rôle dans l’assassinat de Nasrallah.
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Trois bases aériennes principales
- Selon la télévision iranienne, l’attaque a touché trois bases aériennes israéliennes majeures :
- Base de Nevatim (قاعدة “نيفاتيم” الجوية) : Cette base abrite des chasseurs F-35, des avions de combat de pointe de l’armée de l’air israélienne.
- Base de Hatzerim (قاعدة “حتسريم” الجوية) : Mentionnée précédemment, elle est également responsable d’une partie des opérations militaires aériennes.
- Base de Tel Nof (قاعدة “تل نوف” الجوية) : Une autre cible des missiles iraniens dans le cadre de cette attaque.
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Radars des systèmes de défense
- Les missiles iraniens ont également ciblé les systèmes de radar utilisés par les défenses israéliennes pour diriger les missiles “Arrow-2” et “Arrow-3”.
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Rassemblements de chars et de transports de troupes autour de Gaza
- L’attaque aurait également ciblé des rassemblements de chars et de véhicules de transport de troupes situés dans la périphérie de la bande de Gaza.
Un impact limité mais un avertissement sérieux
Malgré la portée de l’attaque, les forces de défense israéliennes, appuyées par les États-Unis, ont réussi à limiter les dégâts. Cependant, l’impact des missiles iraniens à proximité des sites stratégiques envoie un message clair sur les capacités militaires de l’Iran. Selon la chaîne ABC, l’Iran aurait en réalité lancé 220 missiles en deux vagues d’attaques.
L’état-major des forces armées iraniennes a publié un communiqué affirmant que “la République islamique d’Iran ne renonce pas à son droit de légitime défense face à toute agression” et qu’elle ferait “regretter à tout agresseur sa démarche, quel qu’en soit le niveau”.
La menace d’une escalade régionale
L’Iran a mis en garde contre toute riposte israélienne, précisant qu’une contre-attaque entraînerait une destruction massive des infrastructures israéliennes. De plus, si des États alliés d’Israël intervenaient, leurs centres et intérêts régionaux seraient également ciblés.
De son côté, Israël a averti l’Iran d’une riposte directe visant ses installations nucléaires ou pétrolières. Selon des informations rapportées par la Wall Street Journal, l’Iran aurait informé des responsables arabes de la région de ses plans d’attaque, poussant Israël à envoyer un message clair qu’elle répondrait à toute attaque, peu importe son ampleur.
La situation reste donc extrêmement tendue, avec un risque élevé d’escalade du conflit. L’usage des missiles hypersoniques “Fattah” démontre que l’Iran est prêt à employer des moyens sophistiqués pour mener sa riposte, ouvrant la porte à une guerre potentiellement dévastatrice dans la région.
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