Une convention d’une importance significative vient d’être officiellement signée au siège du ministère de l’Économie et de la Planification. Cette convention marque un accord crucial entre la compagnie Phosphate de Gafsa et la prestigieuse société financière internationale (SFI), et porte sur le financement d’une étude d’une envergure de 7 millions de dinars (don).
L’objectif primordial de cette étude est la concrétisation d’un projet intégré qui s’attelle au transport hydraulique du phosphate commercial, depuis la région minière jusqu’aux installations stratégiques du groupe chimique tunisien (GCT) situées à Gabès, à Skhira, ainsi qu’à l’usine TIFERT.
Un projet ambitieux
Le projet de transport hydraulique du phosphate et de ses dérivés est une étape importante pour donner un nouvel élan au secteur. Ce projet s’inscrit également dans le cadre de la concrétisation de l’ensemble des mesures approuvées lors du Conseil National de Sécurité tenu le 26 avril 2023, visant à poursuivre le développement et la modernisation de ce secteur stratégique et à renforcer sa contribution à l’avancement du développement économique et social du pays.
Ce projet ambitieux s’inscrit dans une perspective d’assurance de la régularité de l’approvisionnement en phosphate commercial pour les usines du groupe chimique. De plus, il vise à approvisionner les installations de lavage en cours de production ou prévues, par des eaux industrielles, tout en préservant les précieuses réserves hydrauliques de la région.
Infrastructure complète
Le projet en question se compose d’un système de pipeline et d’infrastructures dédiées au transport hydraulique du phosphate, prenant son départ dans la zone de collecte de Metlaoui et atteignant les installations du groupe chimique à Gabès et à Skhira. Cette infrastructure sera en mesure de transporter l’équivalent de 10 millions de tonnes par an, renforçant ainsi considérablement les capacités de transport.
En parallèle, ce projet d’envergure prévoit la mise en place d’une station de dessalement de l’eau de mer, ainsi qu’un réseau de pipeline destiné à acheminer l’eau depuis la région de Skhira vers les laveries de la compagnie au bassin minier. Cette infrastructure aurait une capacité de production estimée à 100 mille mètres cubes par jour. Pour soutenir l’ensemble de ces opérations, une station photovoltaïque d’une capacité primaire de 30 Méga-Watts sera érigée, fournissant l’énergie nécessaire au fonctionnement des lignes de transport hydraulique ainsi que de la station de dessalement de l’eau de mer. Ces réalisations ambitieuses seront mises en place dans le cadre d’un partenariat stratégique entre le secteur public et le secteur privé.
La convention signée par le PDG de la CPG et du groupe chimique tunisien, Ridha Chalghoum, ainsi que par le représentant-résident de la Société financière internationale à Tunis, George Ghorra marque une étape cruciale dans la mise en œuvre de ce projet d’envergure qui vise à optimiser les opérations industrielles tout en préservant les ressources naturelles de la région.
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