La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé ce mercredi le maintien de ses taux d’intérêt entre 5,25% et 5,50%, une décision prise pour lutter contre la reprise de l’inflation qui ne montre aucun signe de ralentissement significatif. En vigueur depuis juillet dernier, ces taux sont les plus élevés observés depuis plus de deux décennies.
Inquiétudes inflationnistes
Malgré une certaine stabilisation, l’inflation aux États-Unis demeure une préoccupation majeure pour la banque centrale. Le Comité de politique monétaire (FOMC) a noté une absence de progrès vers l’objectif d’inflation de 2%. En mars, l’indice PCE, privilégié par la Fed, affichait une inflation annuelle de 2,7%, tandis que l’indice CPI la situait à 3,5%.
Réactions du marché
Les marchés financiers, anticipant initialement une baisse des taux dès juin, ajustent désormais leurs attentes vers septembre ou novembre. « La Fed aura besoin de plusieurs mois de bonnes nouvelles sur le front de l’inflation et de la croissance des salaires avant de pouvoir envisager une baisse des taux », explique Nancy Vanden Houten, économiste chez Oxford Economics.
Assouplissement progressif
En parallèle, la Fed a signalé un ralentissement dans la réduction de son bilan à partir de juin. Après avoir accumulé d’importantes quantités de titres durant la pandémie pour soutenir l’économie, elle avait commencé à les céder pour lutter contre l’inflation, réduisant son portefeuille de 1.500 milliards de dollars.
Contraste avec l’Europe
Cette décision contraste avec la situation en Europe où, face à un net ralentissement de l’inflation, la Banque centrale européenne envisage une réduction des taux dès juin. Aux États-Unis, le marché de l’emploi reste tendu, ce qui pourrait justifier le maintien de la politique monétaire restrictive actuelle.
Perspectives d’emploi
Les chiffres officiels de l’emploi pour avril, attendus vendredi, pourraient fournir de nouveaux indices sur l’état de l’économie américaine.
Une enquête récente a révélé la création de 192 000 emplois en avril dans le secteur privé, signe que le marché du travail reste dynamique.
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