La Tunisie risque de connaître le même sort que la Grèce, a estimé Ahmed Karam, ancien président de l’Association professionnelle tunisienne des banques et institutions financières, lundi 2 novembre 2020, sur les ondes d’une radio privée.
Le déficit budgétaire de 13,4%, le taux d’endettement de près de 100% du produit intérieur brut et la hausse du taux de chômage à 18% sont tous des indicateurs négatifs. Un diagnostic qui selon lui, est très dangereux.
Par la même occasion, Karam a expliqué que la Grèce avait pu sortir de la crise grâce à trois facteurs principaux:
- Elle avait un gouvernement convaincu de la nécessité de prendre des mesures douloureuses mais nécessaires à court terme.
- Le gouvernement qui a mis en œuvre ces mesures était communiste .
- La Grèce a obtenu près de 83 milliards d’euros de soutien auprès de l’Union européenne.
Dans le même contexte, Ahmed Karam a précisé que refusant d’entreprendre des réformes similaires et n’ayant aucune partie pour l’aider, la situation de la Tunisie est plus alarmante que celle de la Grèce.
” La décision de la Banque centrale de refuser le financement de la loi de finances rectificative lui a été imposée car elle ne peut pas financer le déficit budgétaire à hauteur de 12 milliards de dinars en si peu de temps ” a-t-il souligné.
Karam a rappelé que la tâche principale de la Banque Centrale est de maintenir la stabilité des prix et la stabilité financière, mentionnant que le ministère des Finances a choisi la solution de facilité afin de traiter la crise.
Selon ses dires, la solution est de procéder à des réformes radicales sur les composantes budgétaires.
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