La Tunisie reste la destination préférée des touristes algériens. Leur affluence s’explique essentiellement par les similitudes culturelles entre les deux peuples, la non-imposition de visa, les prix accessibles et la proximité des frontières. Alors, il y a lieu d’espérer qu’Algériens et Tunisiens vivront au mieux cette saison estivale qui aura, sans aucun doute, un goût particulier.
Cependant et depuis plus de deux années, l’Algérie a décidé de maintenir ses frontières terrestres fermées avec la Tunisie afin de lutter contre la propagation du Coronavirus. Résultat : les Algériens souffrent terriblement de cette situation et se ruent vers les réseaux sociaux pour réclamer une réouverture immédiate des frontières.
Et on peut les comprendre vu que beaucoup d’entre eux sont obligés de se rendre en Tunisie pour se divertir, se soigner (…). Nos voisins algériens souhaitent s’en tenir seulement à un test négatif pour avoir son ticket d’entrée en Tunisie.
La Tunisie perd la moitié de sa séduction touristique envers l’Algérie
Selon les dernières statistiques de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), en pleine crise sanitaire, la Tunisie a perdu la moitié de sa séduction touristique envers l’Algérie et la Libye, le nombre de touristes en provenance de ces deux pays baissant, au premier semestre 2020, de 56% par rapport à la même période de 2019.
En général, la Tunisie y a en effet connu un recul de pas moins de 78% du nombre de touristes. Une perte sèche qui a mis en suspens un demi-million d’emplois !
Stratégiquement, on a beaucoup travaillé sur le marché algérien pour le porter du simple au triple . Mais nous avons aussi beaucoup travaillé sur les niches de touristes à plus grand pouvoir d’achat.
La Tunisie est dorénavant mûre pour développer à moyen terme une offre touristique plus diversifiée, qui pourrait attirer les touristes. Il est temps d’innover, de sortir des sentiers trop battus, de se dégager de sa zone de confort, l’avenir économique du pays et le succès de la Révolution en dépendent, en partie. Les différentes parties du secteur sont appelées à chercher des solutions urgentes pour redynamiser le secteur.
A titre de suggestion, les tarifs des vols aériens devraient être révisés pour viser non seulement les catégorie d’Algériens mais aussi les autres touristes qui n’ont pas forcément l’habitude de venir dans notre pays, envisager une présence massive avec une vaste campagne promotionnelle et encourager les agences de voyage tunisiennes à assurer les transferts directs en profitant des bonnes relations que nous avons avec l’Algérie(…).
Alors que les Européens avaient bel et bien boudé la Tunisie, notamment après l’attaque meurtrière à Sousse en 2015, les Algériens ont continué à fréquenter le pays. Ils s’engageaient même sur les réseaux sociaux à y venir en masse pour passer leurs vacances. Reste le problème de l’obligation de se confiner dans un hôtel, à ses frais, durant sept jours. C’est une vraie tracasserie pour les Algériens et qui a un coût.
Les professionnels du secteur sont très optimistes et espèrent que ce sera chose faite pour cette saison estivale, pour autant que l’élan actuel garde son cap, notamment en matière de l’amélioration de la situation épidémiologique où la Tunisie est créditée de progrès significatifs, mais pas encore assez consistants pour autoriser un retour massif !
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