Politique

Tunisie [AUDIO] : Hatem Mliki s’exprime sur la rencontre entre des députés et la délégation des parlementaires américains

Dans une déclaration à Tunisienumerique aujourd’hui, dimanche 05 septembre 2021, le député indépendant Hatem Mliki a confirmé que la délégation des parlementaires américains présidé par Chris Murphy et des dirigeants du Parti démocrate proches du président américain Joe Biden, ont tenu une réunion avec un certain nombre de député tunisiens.

M. Mliki a précisé que cette rencontre a porté sur la situation générale en Tunisie après le 25 juillet, en sa présence ainsi que la députée Kalb Tounes, Samira Chaouachi, Saida Ounissi députée du mouvement Ennahdha et Marwen Felfal, député du parti Tahya Tounes.

Notant que les députées de Kalb Tounes et d’Ennahdha ont estimé qu’un coup d’Etat a eu lien le 25 juillet « contre la légitimité », que le président de la République, Kais Saied devient progressivement un dictateur, qu’il y a des restrictions aux droits et libertés, et que la démocratie en Tunisie est menacée.

« De mon côté, j’ai souligné qu’il ne s’agit pas d’un coup d’Etat puisqu’il n’y a pas de prise de pouvoir, mais plutôt d’une activation de l’article n°80 de la Constitution pour des raisons objectives, notamment l’échec et les crises que la Tunisie a connues pendant la dernière décennie. Deuxièmement, ce qu’Ennahdha appelle « démocratie » est une démocratie formelle qui ne sert que les intérêts des partis et non pas des citoyens, et que tous les indicateurs sociaux et économiques confirment l’échec de la gestion des affaires publiques et le mouvement Ennahdha en porte la responsabilité », a-t-il fait savoir.

« En outre, les mesures exceptionnelles prises par le président de la République ont été positivement accueillies par le peuple selon les sondage », a-t-il ajouté.

« Troisièmement, il existe aujourd’hui une opportunité de construire une vraie démocratie en Tunisie à laquelle, les citoyens participent et en bénéficient, et cela ne se limite pas à l’organisation et à la participation aux élections », a-t-il poursuivi.

« Quatrièmement, la priorité aujourd’hui est de former un gouvernement pour diriger les ministères et les secteurs et mener les négociations avec les partenaires internationaux et locaux, ce à quoi s’opposaient Ennahdha et Qalb Tounes, qui a adhéré à la reprise de l’activité de l’ARP», a-t-il indiqué.

Notre interlocuteur a également souligné la nécessité d’organiser des élections anticipées et de ne pas lever le gel de l’ARP, tout en changeant le système politique hybride actuel à travers un référendum populaire pour choisir entre le système parlementaire ou présidentiel, ce qui a également été rejeté par Ennahdha et Qalb Tounes.

En réponse aux critiques de certains hommes politiques et observateurs à cette visite, Mliki a estimé que la Tunisie ne doit pas se fermer sur elle-même, qu’il n’est pas un pays isolé du monde qui est devenu un petit village.

Soulignant que la Tunisie a doit maintenir ses relations avec ses partenaires dans le cadre du dialogue et de la négociation sans porter atteinte à sa souveraineté, d’autant plus que la délégation américaine a indiqué que sa visite en Tunisie ne s’inscrit pas dans le cadre du soutien un parti au détriment d’un autre ou de servir l’intérêt d’un parti politique en particulier.

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