A la une

Tunisie [photos] – Bouches d’égout laissées ouvertes : Un problème qui ne date pas d’hier

Tunisie [photos] – Bouches d’égout laissées ouvertes : Un problème qui ne date pas d’hier

« Une fillette emportée par les égouts », dans la proche banlieue de la capitale. La municipalité qui jette la pierre à l’ONAS et l’ONAS qui accuse les voleurs de dalles.

Une histoire qui a suscité de nombreux commentaires et de retombées de presse, nous poussant à nous demander : était-ce si imprévisible ?

Qu’il s’agisse de vols, de négligence ou de sabotage, il est évident que le problème des bouches d’égout laissées ouvertes ne date pas d’hier. La presse, d’une manière générale, et Tunisienumérique en particulier, n’a cessé de prévenir contre les répercussions qu’un tel manque de diligence pourrait engendrer.

Des autorités qui font la sourde oreille

Plus de deux ans sont passés depuis que l’article « Jardins de Carthage : La sécurité des citoyens en danger face à la nonchalance de l’Etat » a été publié. Un article qui dénonce la mise en danger des habitants dans l’un des quartiers les plus « chics » de la capitale.

Dans un autre article publié en 2019, la rédaction de Tunisienumérique a prévenu contre les bouches d’égout laissées sans couvercle dans la commune du Kram. « Le risque consistait en l’absence totale des couvercles des bouches d’égout et autres protections du réseau des eaux pluviales, laissant à nu, des abîmes dans lesquels un enfant, voire même un adulte, risque de tomber et de subir de gravissimes dégâts », a-t-on écrit.

Pendant ce temps, les autorités locales et nationales n’ont rien fait pour remédier au problème. Pire encore, plusieurs des bouches d’égout dont on a condamné l’ouverture n’ont toujours pas été couvertes, au plus grand bonheur des arbres qui y ont poussé.

Faut-il toujours attendre que des drames pareils se produisent pour que les autorités agissent ? Combien d’enfants devront encore mourir pour que les autorités comprennent enfin que le meilleur remède est la prévention? A quoi ça sert de parler de presse libre, si on se trouve face à des autorités qui ne sont pas à l’écoute?

Rappelons que le président de l’équipe de plongée relevant de la protection civile, Mounir Ben Jemaa a déclaré hier que les recherches de la petite « Farah » sont toujours en cours et que les chances de trouver l’enfant vivante sont très minces, compte tenu des gaz toxiques qu’elle a surement dû inhaler dans les canalisations.

Photos prises par Tunisienumérique en 2018

Photos prises par Tunisienumérique en 2019

Photos prises par Tunisienumérique , le 5 octobre 2020

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut