Cela fait des mois et des mois que le gouvernement est en place et a pris possession de ses dossiers. Mais cela fait, aussi, des mois et des mois que la quasi-totalité des dossiers sont restés non traités et non résolus.
L’exemple le plus parlant à cet effet, reste, bien évidemment, le dossier de la crise environnementale à Sfax. En effet, toute la région de Sfax croule, depuis des mois, sous les ordures. Pas une rue, pas une maison n’est plus à l’abri de ces monticules nauséabonds qui s’amoncèlent un peu partout. La ministre de l’environnement n’a pas réussi à trouver une solution à ce problème, pourtant basique. Et, d’ailleurs, elle ne s’est pas trop cassée la tête pour en trouver, des solutions. Elle s’est contentée, lors de sa visite à Sfax de faire une proposition qui a été refusée et qui a failli finir en bain de sang, pour dire à quel point c’est dangereux de faire appel à des universitaires qui ne connaissent rien aux choses de la vie et de la société. Et depuis ce premier camouflet, la ministre s’est carrément retirée du dossier, ignorant la souffrance des gens et indifférente à leur problème. Elle a, même, eu l’audace de lancer le bouchon, encore plus loin, en demandant aux citoyens de chercher et de trouver, eux-mêmes la solution à leur problème.
Or, la situation à Sfax devient, on ne peut plus alarmante. Avec l’arrivée des grandes chaleurs, tous ces monticules d’ordurent se transforment en autant de sources de risques sanitaires et d’épidémies terrassantes. Et comme un malheur ne vient jamais seul, ne voilà-t-il pas qu’un autre problème aussi aigu et aussi grave est venu se greffer sur le tableau déjà trop sombre. En effet on suffoque, désormais, à Sfax, non seulement des émanations des ordures jetées çà et là, mais aussi des odeurs putrides des cadavres en décomposition. Ceux des migrants qui ont péri dans des tentatives de migrations clandestines malheureuses, et qui s’entassent dans la morgue de l’hôpital, les autorités ayant échoué à leur accorder une sépulture.
Avec autant de problèmes et autant d’incompétence de la part des membres du gouvernement, au point que les moindres dossiers soient restés irrésolus, la cheffe du gouvernement ne peut plus se cacher derrière l’incompétence de ses ministres. Elle est, de toutes les manières, la première responsable de tout ce que subissent les citoyens. Elle pourrait, toujours, prétendre qu’elle n’a pas choisi son équipe, et que ses ministres lui ont été imposés. Cela n’empêche qu’elle demeure la première responsable, et qu’elle finira par devoir rendre des comptes de son action, ou, plutôt, inaction !
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