Tout le monde craignait pour la récolte céréalière de cette année. Elle s’annonçait abondante et tombait à pic avec la crise mondiale des prix des céréales. Ce qui promettait d’absorber un tant soit peu, le déficit de la balance alimentaire, et de contourner d’une certaine façon cette flambée des prix.
C’est pour cette raison qu’on craignait pour la récolte. On craignait les actes, devenus habituels, de sabotage en incendiant les récoltes dans les champs, ou, même, dans les silos.
Les forces de l’ordre ont été mises en état d’alerte, pour veiller au grain et empêcher les saboteurs de sévir, sachant que leurs motivations, cette année sont exceptionnelles, puisqu’ils voudraient bien mettre en difficulté le régime en place, qui les a retirés du pouvoir.
Mais, malheureusement, malgré le dispositif sécuritaire et de surveillance, mis en place, les feux des champs de céréales n’ont pu être évités et se multiplient, même, de façon à devenir assez nombreux et plusieurs sinistres par jour.
Mais, paradoxalement, aucun incendiaire n’a été arrêté ou démasqué. Car il parait, selon les enquêtes faites sur place, la foudre serait responsable de la majorité de ces incendies. Or, on sait que la foudre ne frappe qu’exceptionnellement en terrain plat, mais, plutôt, sur les reliefs surélevés. Et comme la foudre survient, forcément au cours des orages assez intenses, on se demande comment le feu pouvait se propager dans des champs d’épis détrempés.
Bizarre, tout de même !
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