Le bulletin quotidien de la situation épidémiologique en rapport avec le covid, en Tunisie, est devenu un incontournable des informations. La majorité des tunisiens l’attend, chaque soir, impatiemment, pour essayer de comprendre où nous en sommes. Car, il faut reconnaitre que le tunisien n’a plus confiance qu’en les chiffres, et il ne prête plus aucune espèce de crédibilité aux déclarations des officiels. Et encore ! Quand on parle de chiffres, on entend les vrais chiffres que les mêmes officiels ne peuvent que très difficilement, manipuler. A la longue, et à force d’avaler les mensonges du ministère de la santé, les tunisiens ont compris que les seuls vrais indicateurs fiables, dans leurs bulletins quotidiens sont les chiffres des malades hospitalisés. Car pour tous les autres chiffres, y compris ceux des morts, ils sont manipulés et « adoucis », tous les jours, pour coller aux espérances des cadres du ministère.
Et çà, ce ne sont pas que les citoyens qui l’ont compris. Les pontes de la médecine que sont les cadres du ministère de la santé ont, eux aussi, comme on s’en doute, compris l’importance des chiffes des malades hospitalisés. Et, c’est pour cette raison, qu’ils ont commencé à s’y intéresser de plus près.
Le tunisien est, en effet, suffisamment malin pour comprendre qu’on ne peut pas parler d’amélioration de la situation épidémiologique sur de simples chiffres de nouveaux cas. Et ils n’arrivent pas à gober comment on peut avoir des chiffres de nouvelles infections et de décès qui diminuent de moitié, alors que la situation à l’hôpital reste inchangée, avec, toujours, autant de malades hospitalisés, de malades en réanimation et de malades sous respirateurs artificiels.
C’est pour cette raison que la première responsable du bulletin épidémiologique fait, désormais de son mieux pour brouiller les calculs et les estimations des citoyens.
Pas plus tard qu’hier, les tunisiens ont du attendre jusqu’à minuit passé pour recevoir le bulletin qui devait être publié à partir de 20H00. Et encore ! Le bulletin ne comportait pas les chiffres des malades hospitalisés. Et c’est un stratagème auquel recourt l’observatoire des maladies nouvelles et émergeantes, de temps en temps, en « omettant » de publier ces chiffres pendant quelques jours de suite, avant de reprendre leur publication quelques jours plus tard, en espérant que les tunisiens auront perdu le fil du calcul.
La seule explication à ce comportement et à ces cachoteries, c’est que le ministère de la santé essaie de manipuler les chiffres des malades, juste pour pouvoir justifier l’injustifiable, soit, leurs décisions déplacées et insensées.
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