Société

Tunisie – Les pharmaciens vont protester devant les ministères de la santé et de la justice

Tunisie – Les pharmaciens vont protester devant les ministères de la santé et de la justice

Le chef du Syndicat des Pharmaciens Privés, Nawfel Amira, a souligné, aujourd’hui mercredi 20 mars 2024, lors d’une conférence de presse pour la coordination des structures sanitaires, la nécessité pour le ministère de la Santé d’intervenir dans les cas affectant un certain nombre de médecins et de pharmaciens soupçonnés de prescription et de vente de substances stupéfiantes, afin de clarifier la question en particulier. Sachant que 5 médecins et 2 pharmaciens ont été arrêtés sur la base de la loi n° 52 de 1992 relative aux drogues.

Amira a déclaré que la prescription et la délivrance des médicaments ont eu lieu de manière légale et étaient enregistrées dans le registre des prescriptions, ajoutant que les prescriptions bleues incluaient des médicaments contenant des substances toxiques et non des substances narcotiques.

Cette conférence de presse fait suite au décès du psychiatre Mohamed Al-Haji dans sa prison de détention à Bizerte.

Amira a également dénoncé l’absence du service d’inspection pharmaceutique et son manque d’intervention en la matière, car c’est la première qualification pour juger de la nature de ces comprimés, selon son évaluation.

Il a estimé que traiter avec les forces de sécurité, déférer les pharmaciens et les médecins devant la justice et les garder jusqu’à ce que leur innocence soit prouvée, dans cette optique, créerait une crise pour les patients.

Il a ajouté que les médecins et les pharmaciens ont commencé à vivre dans un état de peur face aux ordonnances bleues, au point que certaines pharmacies ont été témoins d’un sit-in de plusieurs patients en raison du refus des pharmaciens de délivrer les médicaments prescrits.

Amira a souligné que le phénomène des pilules narcotiques existe, soulignant que la solution ne réside pas dans l’interaction sécuritaire avec les médecins et les pharmaciens, mais plutôt dans le ministère de la Santé ouvrant les portes du dialogue entre les professionnels de la santé et les spécialistes des sciences sociales.

Il a souligné que le secteur des pharmaciens envisageait de prendre des mesures d’escalade, y compris l’organisation de manifestations devant les ministères de la Santé et de la Justice, d’autant plus que l’état de santé des pharmaciens arrêtés est mauvais.

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