Le ministre de la Santé a bien essayé de mettre un terme au massacre occasionné par la communication catastrophique de ses experts. Mais comme à son habitude, à chaque fois qu’il tente quelque chose, il s’y prend de la façon la plus maladroite possible.
En effet, en demandant aux personnels de la santé de ne plus communiquer sur la pandémie et de laisser les experts en parler, il s’est, non seulement, attiré les foudres des professionnels, mais en plus, il s’est totalement trompé sur les personnes à empêcher de communiquer.
Car, ceux qui sont en train de générer des catastrophes en matière de communication et de troubles les tunisiens, ce sont, paradoxalement, ceux là même dont il a dressé la liste pour les charger, exclusivement, d’informer les tunisiens. Or, la communication est un art et une science. Et tout médecins qu’ils sont, les seconds du ministre sont des nuls dans ce domaine.
Le dernier exemple à ce sujet nous est venu, aujourd’hui, du brillantissime directeur général de l’Institut Pasteur et premier responsable de la campagne de vaccination, qui on ne sait pour quelle raison, a jeté un gros, mais très gros, pavé dans la mare. Il a averti les tunisiens que les vaccins utilisés actuellement ne sont pas efficaces contre les souches mutantes du covid et qu’il faudrait, plutôt, insister sur la nécessité de se conformer aux mesures de prévention et de distanciation sociale.
Il voulait, peut-être, mettre l’accent sur l’impératif de maintenir un haut niveau de vigilance, en attendant la fin de la pandémie ? Mais il s’y est très mal pris. Car les tunisiens, déjà, pas très chauds pour la vaccination, vont se dire, que du moment qu’elle n’est plus efficace, il n’y a plus aucune raison de tenter le diable et d’aller se faire piquer, par un produit à risque, sans utilité, somme toute.
Voilà le résultat typique d’une communication tenue par des personnes inaptes.
A moins qu’il voulait, vraiment, dissuader les gens de se faire vacciner ! Ce qui pourrait être explicable du moment qu’ils ont été incapables de ramener suffisamment de vaccins pour tout le monde. Du moins, pour le moment !
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