Le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh a annoncé, ce vendredi, lors de sa conférence de presse, qu’il dispose du soutien de pas moins de dix partis ou blocs parlementaires, avec au moins 150 voix à l’ARP, qui ont donné leur accord pour participer à son gouvernement.
Une affirmation aussitôt,remise en question, puisque la rédaction de Tunisienumerique a contacté les représentants de certains de ces partis, à l’instar d’Afek Tounes, d’Al Badil ou du bloc de la Réforme Nationale, qui ont nié avoir donné le moindre accord au chef du gouvernement. Ils ont assuré avoir, tout au plus, participé à une réunion avec lui et qu’ils sont en train d’attendre son programme et son plan d’action afin de décider s’ils vont faire ou pas, partie de son gouvernement.
Est-ce que Fakhfekh est en train de mentir délibérément ou de prend-il ses désirs pour des réalités? A-il mal interprété les réactions de ses interlocuteurs ou a-t-il juste voulu les mettre devant le fait accompli, en annonçant publiquement, leurs accords pour faire part de son cabinet ?
Toujours est-il qu’en réalité, le chef du gouvernement demeure bien loin des 150 voix qu’il croit pouvoir obtenir au moment du vote de confiance à l’ARP et qu’il n’est pas proche de se les assurer s’il continue à négliger les avis des représentants du peuple, en se targuant de bénéficier de la légitimité de Kaïs Saïed et à défier les députés de pouvoir s’opposer à son gouvernement, aux choix du président et à la volonté de ses électeurs.
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