L’Etat est appelé à réduire drastiquement ses charges, pour sortir de la crise, et, aussi, pour se conformer aux « conseils » des bailleurs de fonds, s’il veut être repêché et soutenu financièrement. Cette réduction des charges passant, forcément, par une réduction des dépenses publiques, avant de penser à celle de la masse salariale et autres mesures de restriction.
Or, on dirait que le gouvernement, qui est censé être le premier concerné par l’impératif de ces mesures, est loin de l’avoir compris. I se permet, en ces temps de crise, et de pression des bailleurs de fonds, des extravagances qu’il risque de payer cher.
Pas plus tard qu’hier, le gouvernement s’est offert le luxe de se payer des dizaines de véhicules tous neufs, qu’il a, certainement, du payer à force de devises si chèrement acquises, pour les offrir aux « cadres régionaux du ministère des affaires religieuses ». Quelle priorité et que besoin vital !
C’est une drôle de façon de montrer au peuple qu’il est obligatoire de se serrer la ceinture, et de donner l’exemple en se conformant lui-même aux directives qu’il annonce et aux mesures qu’il préconise.
Une façon maladroite de montrer au tunisien que les mesures de disette ne s’appliquent qu’à lui et épargnent ses dirigeants. Et une façon tout aussi maladroite de montrer aux potentiels donateurs, qu’on ne mérite, décidément, pas leur soutien, et qu’on n’a rien compris des priorités de la période !
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