Société

Tunisie – Ennahdha veut se démarquer des dix ans d’échec qu’elle a engendré

Tunisie – Ennahdha veut se démarquer des dix ans d’échec qu’elle a engendré

La réunion du conseil de la Choura d’Ennahdha s’annonce houleux et va, probablement, marquer une date charnière dans la vie du parti.

Les islamistes ont, en effet, compris que leur image est définitivement ternie par les dix dernières années, empreintes d’échecs et de faillite de tous les systèmes de l’Etat. Ils ont, aussi, compris que tout le monde sait, désormais qu’ils ont mis à sac le pays et ses ressources pour renflouer les comptes des leurs. Ils ont, par ailleurs compris qu’avec les milliers de leurs partisans et sympathisants recrutés dans la fonction publique, ils ont mis à terre cette dernière et grevé le budget de l’Etat de façon irrémédiable…

Sachant tout cela, les nahdhaouis n’en démordent pas. Ils veulent être à la hauteur de leur réputation de gens qui n’ont pas peur du ridicule et qui renient les évidences, quitte à prendre les gens pour des demeurés.

C’est ainsi qu’ils ont décidé de se reprendre, au bout de dix ans de désastres occasionnés au pays. Ils ont décidé de se ressaisir, non pas en corrigeant leurs fautes, mais, comme à leur accoutumée, en les mettant sur le compte des autres.

Ce sujet sera, donc, le maître mot de la réunion de leur conseil de la Choura, qui va déclarer à la fin de ses assises, qu’Ennahdha en a marre de supporter la responsabilité des autres. Ils vont jurer tous leurs Dieux qu’ils n’ont jamais, durant les dix dernières années, gouverné…

Ils vont, d’ailleurs, pour donner du volume à leur discours, signifier au chef du gouvernement, Hichem Mechichi, qu’ils en ont marre de subir les échecs des membres de son équipe qu’ils n’avaient pas choisis. Mais, sachant qu’ils ne pourront pas s’en défaire, devant l’entêtement du président de la République de ne refuser tout remaniement, ils vont se rabattre sur ceux qu’ils pourraient, éventuellement, dégager sans, pour autant, à avoir à revenir au président. Ils vont, par exemple, jeter leur dévolu sur le chef du cabinet du chef du gouvernement, Moez Mokaddem, qui est, justement, en train de les gêner, simplement parce qu’il refuse de se plier à leur demandes de nominations partisanes dans l’administration et les hauts postes de l’Etat.

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