Société

Tunisie – Guérir la santé c’est comme traiter une hémorragie… Il ne sert à rien de transfuser le malade tant qu’on n’arrête pas l’hémorragie !

Tunisie – Guérir la santé c’est comme traiter une hémorragie… Il ne sert à rien de transfuser le malade tant qu’on n’arrête pas l’hémorragie !

Le président de la République Kaïs Saïed a promis lors de sa dernière visite à l’hôpital Mongi Slim de La Marsa, de veiller à promouvoir le secteur de la santé, pour lui redonner son éclat d’antan. Il a remercié les cadres médicaux et paramédicaux pour leurs efforts, et a promis de faire le nécessaire pour remettre sur pieds le secteur.

Or, Saïed devrait s’attendre à une bataille de longue haleine. Et pas forcément là où il le pense. Car, du moment qu’on parle de santé, on ne pourrait s’empêcher de faire la métaphore avec le traitement d’un malade, en l’occurrence, qui souffre d’une hémorragie.

En effet, devant un malade qui est anémique des suites d’une hémorragie chronique, il serait illusoire de s’acharner à transfuser le malade en lui apportant du sang de façon répétitive et fréquente. Car du moment qu’il est en train de saigner, par ailleurs, il est, vraiment, futile d’essayer de le rétablir, sans arrêter l’hémorragie.

Et la maladie du secteur de la santé est comparable en tous points à une anémie par hémorragie. Et tous les versements en trésorerie ne sauront améliorer l’état des établissements, tant qu’ils continuent de saigner d’un autre côté.

Et tant que les hôpitaux n’arrivent pas à assurer leurs propres revenus, il ne sert à rien de renflouer, de temps en temps, leur trésorerie.

Et les revenus des hôpitaux et de tout le système de santé ne peuvent provenir que de la CNAM qui devrait, en théorie verser aux établissements de santé les sommes à percevoir en contrepartie des soins prodigués aux assurés. Or la CNAM est exsangue, et est dans l’incapacité totale de verser le moindre centime. Donc, il faudrait que Kaïs Saïed se tourne vers la CNAM pour prétendre réparer le secteur de la santé.

Mais si la CNAM est en faillite, ce n’est pas sa faute. Car elle-même, est biaisée par les caisses sociales qui ne sont pas en train de lui verser les dividendes qui lui reviennent de droit. Donc, du coup, Saïed devrait s’occuper de la situation financière des caisses sociales.

Mais, si les caisses sociales sont dans l’incapacité d’honorer leurs dettes envers la CNAM, ce n’est nullement par mauvaise volonté. Mais parce qu’elles ont été pompées à blanc par les opportunistes d’Ennahdha et Co, qui les ont dévalisées en octroyant à leurs partisans des retraites dorées, alors même qu’ils n’ont versé aucune contribution.

Donc, si Saïed veut, vraiment s’attaquer au secteur de la santé, il va devoir s’occuper de la citadelle des recrutements dans la fonction publique, du temps d’Ennahdha, et rétablir les droits des caisses et des assurés sociaux, et faisant cesser l’hémorragie due au versement, sans aucun droit, de sommes astronomiques à des gens qui n’en ont pas le droit.

Arrêtons cette hémorragie, et nous viendrons à bout de l’anémie des hôpitaux et de la santé !

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