Le gouvernement dit fournir d’énormes efforts pour essayer d’amortir les effets de la crise sur la société et pas seulement les tranches sociales démunies. Le gouvernement cherche des fonds, distribue quelques aides, autant que le lui permet sa trésorerie. Il joue au funambule sur une corde raide qui sépare les mesures nécessaires pour lutter contre le covid et les mesures à éviter pour ne pas léser une grande partie de la population.
Tous ces efforts se résument au fait que quelqu’un est en train d’essayer de remplir un seau qui fuit de partout, avec, surtout, un énorme trou au fond.
Aucune mesure prise par le gouvernement ne pourrait aboutir ni contribuer à amortir les effets sociaux de la crise, tant qu’aucun effort n’est consenti pour maîtriser les prix.
Un petit tour entre les étals des marchés du pays permet de voir d’étonnantes pancartes affichant des prix incroyables et surtout, ne cadrant aucunement avec la situation de crise dans le pays.
Il faut croire que les producteurs ou les commerçants sont en train de se faire un malin plaisir à saigner à blanc le consommateur, se remplissant à ras bord les poches, avec, hélas, une complicité coupable des services du contrôle économique qui laissent faire et la bénédiction du ministre du Commerce qui a annoncé, depuis longtemps qu’il ne vit pas dans la même galaxie que les tunisiens.
Il faut avouer, aussi, que le consommateur est, en grande partie, responsable de cette flambée des prix, car malgré les chiffres exorbitants affichés, il ne se refuse aucun caprice, en ce mois de Ramadan.
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