Société

Tunisie – La Nation étouffée par une poignée de hors-la-loi au nom de « la volonté du peuple »

Tunisie – La Nation étouffée par une poignée de hors-la-loi au nom de « la volonté du peuple »

Il est de plus en plus évident qu’il était, peut-être prématuré de parler de volonté du peuple. Car avec une minorité de ce même peuple qui ne comprend pas cette notion ni celle de la nation, ce à quoi on assiste, sur le terrain c’est non pas des citoyens qui mettent en œuvre leur volonté de développer leur pays ou d’améliorer leur situation, ou, encore, assurer un bel avenir à leurs enfants. Nous assistons au contraire à des actions de sabotage, de vandalisme, de grand banditisme, avec pour seul objectif, de faire le maximum de fric au détriment de tout le monde, y compris de la nation.

Ainsi, et depuis quelques années, toutes les sources de richesse du pays sont tombées entre les mains de malfrats qui sous le regard indulgent voire complice d’un Etat trop timide, ont bloqué toute production et fait envoler tout espoir de reprise de la roue économique.

Ainsi, si l’agriculture a été mise sous le contrôle des islamistes par l’intermédiaire de son homme à l’UTAP, et si le tourisme a été sabordé, d’abord par les apprentis terroristes, puis a littéralement coulé sous les vagues de la pandémie, les autres sources de richesses, et qui ne sont, pourtant, pas des moindres, comme les mines de phosphate ou les champs pétroliers du sud tunisien ont été prises en otage par des énergumènes qui n’ont pourtant rien à voir avec les sociétés de production, qui ont bloqué les sites de production, où les axes de transport des produits, et même, par endroits, la voie ferrée.

Après le phosphate qui est bloqué depuis plus d’une décennie, çà a été le secteur pétrolier qui a été pris en otage par des groupes de hors-la-loi, comme c’est le cas depuis près d’un mois, pour les champs pétroliers de la région de Kebili, qui sont à l’arrêt pour cause d’impossibilité de livrer la production, à cause d’une poignée d’individus qui, pour des revendications purement financières, ont décidé de bloquer les routes par les quelles passent les camions citernes transportant les produits des champs. Comme çà… Sur un coup de tête… Et au vu et au su de tout le monde, y compris les yeux de l’Etat qui reste désespérément muet face à ces dépassements d’une gravité inouïe. On ne sait pas si l’Etat se complait dans cette situation de tarissement des sources de son financement, ou s’il ignore, carrément que ce sont des sources d’argent et de richesses. Il ignore, peut-être que depuis le blocage des sites pétroliers de Kebili, l’Etat accuse un manque à gagner d’un milliard et demi de nos millimes par jour. Sans oublier, bien évidemment, les autres dégâts, comme la perte des clients et partenaires pour cause de défaut de livraison à temps.

Avec cette situation, l’Etat perd un milliard par-ci, deux autres par-là, et ne semble pas s’en soucier le moins du monde.

Il faut dire que dans l’imaginaire de l’Etat, il détient une source bien plus importante de richesses, qui est la poche du pauvre contribuable. Et là, on est en train de payer les choix malheureux d’une ministre des finances rompue à la fiscalité et qui ne connait pas d’autres sources de finances.

Si l’Etat ne se secoue pas et ne met pas un terme aux agissements de ces hors-la-loi, et, surtout, de ceux qui se cachent derrière eux, la situation va devenir, non seulement critique, mais irrécupérable Car l’Etat doit savoir que ce que font ces énergumènes n’a rien à voir avec ce que « le peuple veut » !

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