Probablement excédé par les campagnes le visant, sur les réseaux sociaux, en rapport avec sa gestion et l’aggravation de la crise des ordures, le gouverneur de Sfax n’a pas hésité à proposer de fermer l’accès des tunisiens à Facebook. Et il a, au passage, traité ses détracteurs de tous les noms, y compris ceux de canidés.
Avec cette attitude, on dirait que ce gouverneur n’a rien compris au fonctionnement de l’Etat, ni à son rôle et ses fonctions au sein de cet Etat.
Ce gouverneur qui arbore fièrement son allégeance au président de la République, et qui ne cache pas son mépris de ses détracteurs et de ses opposants, semble oublier que le poste de gouverneur lui impose d’agir en responsable , d’être impartial et de se tenir à distance égale de toutes les parties politiques, et qu’il se doit de se limiter à son rôle administratif en se défaisant de toute couleur politique, sans susceptibilité aucune.
Quant à son mépris des réseaux sociaux et son envie de les boucler, ne faudrait-il pas rappeler à ce gouverneur que ces réseaux sont l’un des principaux acquis de la Révolution, et aussi, l’un de ses moteurs ? Ne sait-il pas que Facebook est « LE » moyen d’expression par excellence des tunisiens de tous horizons et de tous les niveaux ?
Et il n’a pas l’air d’avoir compris que l’Etat au service duquel il est, et dont le slogan est « Le peuple veut ! », compte beaucoup sur les réseaux sociaux et essentiellement sur Facebook, pour avoir un retour fiable des opinions des citoyens et leurs tracas, ainsi que leurs désirs…
Il n’a, apparemment, pas saisi que par moments, la présidence prend des décisions et agit en réaction aux volontés des tunisiens qu’ils transmettent via Facebook.
Et dans tout ça, monsieur le gouverneur, fort du soutien inconditionnel qu’il prétend avoir du président Saïed, en arriverait à menacer de faire boucler Facebook !
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