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Tunisie – Le ministère des Affaires Sociales met Abdellatif Makki et son staff dans l’embarras

Tunisie – Le ministère des Affaires Sociales met Abdellatif Makki et son staff dans l’embarras

L’affaire n’a pas cessé de susciter des remous, depuis que le débat a été lancé, il y a deux jours, par Sahbi Ben Fraj.

Ce dernier s’est, en effet demandé quelle pouvait être la raison de l’augmentation brusque et importante de la mortalité parmi les retraités. Et si cette surmortalité ne serait pas en rapport, d’une façon ou d’une autre, avec l’épidémie du covid-19. Il s’est, notamment, demandé s’il ne s’agissait pas de cas de covid-19 non répertoriés, ou des personnes décédées d’autres maladies et qui n’ont pas pu se faire traiter à cause de l’épidémie.

Cette réflexion a, immédiatement, mis le feu aux poudre du côté de Bab Saadoun, où ils ne sont, apparemment pas surs de ce qu’ils avancent, ni de ce qu’ils sont en train de faire. On dirait qu’ils avancent à tâtons. En effet, la réplique du ministère de la Santé a été immédiate et dans l’affolement. Le ministre, ainsi que ses lieutenants, se sont lancés dans les déclarations et les suppositions, pour affirmer que cette surmortalité était due au fait que les malades ont refusé d’aller se faire soigner dans les structures de santé, que c’était donc de leur faute.

Ils se sont, immédiatement, lancés dans une vaste campagne de communication pour assurer la remise en activité des consultations et soins spécialisés, ainsi que l’approvisionnement en médicaments pour les maladies chroniques, probablement, pour se disculper de la responsabilité de toutes ces morts, et pour montrer que, de leur côté, ils ont tout prévu, et si faute il y a, c’est certainement du côté de ces malades et de leurs familles qui ne les ont pas emmené à l’hôpital. Le ministère a trouvé un soutien inattendu de la part de nombreux médecins et chefs de services qui ont témoigné de nombreux cas de malades morts pour n’avoir pas consulté à temps, par peur de l’épidémie.

A force d’imagination, ils étaient sur le point de trouver des explications plausibles pour toutes ces morts, en plus et de s’en disculper, quand, soudain, ils se sont trouvé dans un sacré embarras.

En effet, il s’est avéré que toutes les morts auxquelles ils s’efforçaient de trouver des explications qui ne les impliquent pas, n’ont jamais été recensées que dans la tête de Sahbi Ben Fraj et ceux qui ont répercuté l’information. C’est le ministère des Affaires Sociales qui a révélé, hier, la vérité, en assurant que selon ses registres il n’y a eu aucune surmortalité durant cette période. Ce qui n’a pas manqué de mettre dans l’embarras les lumières du ministère de la Santé qui ont dépensé tant d’énergie pour essayer de justifier quelque chose qui n’a jamais existé.

Une anecdote qui témoigne, si besoin est, du haut niveau de professionnalisme des cadres du ministère de la Santé, en qui le peuple a mis sa confiance pour le sortir de cette situation de crise. Un incident qui montre qu’ils ne savent pas ce qu’ils font et agissent au jour le jour, au gré des problèmes quand ils surviennent, sans aucune anticipation ni planification. Cela montre aussi, qu’ils ne sont pas  surs des chiffres qu’ils avancent, et qu’une simple réflexion construite autour d’une fausse information les a jetés dans le désarroi et les a poussés à chercher des explications pour des choses qui n’existent pas, alors qu’ils devaient, normalement, savoir qu’elles étaient fausses.

Une histoire qui montre, aussi, le haut degré de coordination entre les différents départements du gouvernement où un ministère ne connait pas et ne demande pas les données à un autre ministère.

Amateurisme, quand tu nous tiens !

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