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Tunisie – Les prix flambent et le ministère du Commerce est aux abonnés absents

Tunisie – Les prix flambent et le ministère du Commerce est aux abonnés absents

Les prix s’emballent en cette veille de Ramadan. Les commerçants n’hésitent plus à afficher des prix inhabituellement élevés. Il faut dire qu’ils savent que durant le mois de Ramadan le tunisien ne veut pas se priver et veut assouvir tous ces désirs. Ils veulent préparer, à l’avance, cette saison exceptionnelle, pour éviter de déclencher une vague de critiques si jamais il leur venait à l’esprit de majorer les prix de façon trop brusque, le premier jour du mois saint.

C’est ainsi que, depuis quelques jours, on assiste à une flambé progressive, mais assez rapide, des prix de certains produits de consommation courante.

Le consommateur s’inquiète et appréhende des difficultés à se ravitailler pendant Ramadan. Le mois durant lequel il ne faudrait surtout pas tomber en rade.

Devant cette inquiétude galopante, le client ne trouve ni réconfort ni explication de la part des autorités responsables, en l’occurrence, ces messieurs dames du ministère du Commerce. C’est qu’ils ont, certainement, mieux à faire que de soucier du fait que le tunisien ait pu ou pas manger à sa faim. Ils ne semblent pas saisir qu’il est de leur devoir de veiller au bien-être et au pouvoir d’achat des gens et qu’ils sont payés pour cela.

Ils doivent avoir honte de leurs mauvaise gestion et refusent d’en parler, encore moins de donner des explications qu’ils n’ont pas.

C’est ainsi que, pour cette seule journée du samedi, le tunisien a appris, impuissant, que les piments verts se vendent désormais à cinq dinars le kilo, sans aucune raison avancée. C’est l’organisation de défense du consommateur qui l’a annoncé face à un mutisme total des responsables du ministère du Commerce. Il a appris par l’intermédiaire des responsables de l’UTAP, pas peu fiers de leur exploit, la majoration du prix du lait qui va, à ce rythme, devenir un produit de luxe, un complément alimentaire hors de prix.

Comme il ne faudrait pas s’attendre à grand-chose de la part du ministre du Commerce ni de ses adjoints, qui n’ont rien à donner et qu’ils sont dépassés par les évènements. C’est au chef du gouvernement qu’il va falloir se retourner pour lui expliquer qu’avec ce qui se passe maintenant et la nonchalance de ses cadres du commerce, il va peut-être pouvoir s’en sortir durant le mois de Ramadan, puisqu’à son début, le tunisien sera, comme à son habitude, emporté par la fièvre acheteuse et la satisfaction de à désirs alimentaires, mais il faudrait craindre le pire à la fin du mois saint, quand le tunisien se trouvera à court de finances et qu’il ne pourra plus subvenir aux besoins de sa famille, pour les achats de l’Aïd.

Il ne s’agirait pas, après, de s’étonner d’une vague de révolte qui risque de tout emporter sur son chemin… En attendant, il n’est surtout pas question de déranger ces messieurs dames du ministère du Commerce, ni de gâcher leur sieste !

Et, surtout… Que vive la Révolution !

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