Société

Tunisie – L’Etat condamné à constater impuissant les dégâts et à compter ses morts ?

Tunisie – L’Etat condamné à constater impuissant les dégâts et à compter ses morts ?

La situation est dramatique… Le système de la santé tunisien s’effondre région après région… Les capacités du pays sont dépassées… Les citoyens sont de plus en plus inconscients et continuent à braver toutes les règles de prévention…

Entretemps, la commission scientifique de lutte contre la pandémie s’est réunie, aujourd’hui, pour ce qu’on croyait la réunion salvatrice de la dernière chance… Une réunion qui devait se conclure par l’émission de propositions radicales qui vont freiner, si ce n’est, mettre un terme, à cette escalade vertigineuse de l’hécatombe…

Mais que ne fut la désillusion, quand ces grands maîtres de la médecine ont quitté la réunion sans avoir rien proposé, se limitant à dire qu’il était impossible de proposer un confinement général qui serait lourd de conséquence sur le pays et le citoyen.

Et le pire reste à venir, car il est prévu que, même le comité national qui doit se réunir demain, sera, très vraisemblablement, réduit à sortir avec les mêmes conclusions : Il n’y a plus rien à faire ! L’Etat s’avouera, demain, vaincu, et se contentera de compter, impuissant, ses morts !

S’il est vrai qu’il n’y a plus grand-chose à faire, et que l’Etat est dépassé, il n’en demeure pas moins, qu’il va falloir, maintenant, et après la catastrophe, demander des comptes à tous les responsables. L’Etat devra tirer les leçons de cette catastrophe et comprendre qu’on ne peut guère mener une guerre avec deux, voire, trois, généraux, qui plus est, sont en désaccord. On devra apprendre qu’on ne mène pas une guerre avec un arsenal divisé, dont chaque partie relève d’un général, qui refuse de l’utiliser, pour se rendre indispensable. Les forces de l’ordre doivent apprendre à être intransigeants dans l’application de la loi et des décisions, quand il y va de la santé et de la vie des citoyens… Le chef de l’Etat doit apprendre qu’on ne peut pas diviser ses troupes quand on est, tous ensemble, sur la même barque qui menace de couler. Et Le ministre de la santé devra assumer la grande part de la responsabilité, ainsi que ses assistants qui auront péché par trop d’attentisme et de lenteur, dans la prise des décisions qu’il fallait, qui auront trop attendu pour agir lors de l’achat des vaccins et autres produits de première nécessité, qui auront mal choisi les personnes à charger du dossier, qui auront échoué à anticiper, les évènements, surtout que ces derniers étaient prévisibles, ce qui rend leur latence encore plus grave. Comme cela a été le cas de la situation à Kairouan, à laquelle tout le monde s’attendait, mais que le ministère de la santé a préféré gérer à postériori, et est en train de faire, aujourd’hui, ce qui aurait été, autrement, bénéfique, s’il avait été réalisé le mois dernier. Ce brillantissime ministre va pouvoir se défendre en rejetant la responsabilité au citoyen qui s’est montré indiscipliné. Ce à quoi, on lui répondra qu’il est payé pour être au service de ce citoyen, et qu’il savait depuis longtemps qu’il état indiscipliné, et il aurait du manager le dossier autrement, en anticipant et en forçant sur l’amélioration de l’infrastructure, et surtout, sur l’accélération de la vaccination, au lieu de tout mettre sur le dos du tunisien !

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