A la une

Tunisie – L’exemple de la symbiose entre les instances de l’Etat : Un entretien, deux communiqués différents

Tunisie – L’exemple de la symbiose entre les instances de l’Etat : Un entretien, deux communiqués différents

On sait depuis déjà bien longtemps qu’il y a de l’eau dans le gaz, dans les relations entre les différentes instances,  surtout, entre les trois présidences.

Les trois présidences travaillent, chacune indépendamment de l’autre. A croire qu’elles gèrent des Etats différents. Il n’y a pas moyen de les faire travailler à l’unisson, pour l’intérêt du pays et des citoyens.

Les trois présidences ne font pas les mêmes choses. Et quand il leur arrive de le faire, elles trouvent le moyen de le lire et de l’interpréter différemment.

Le dernier exemple de cette « mascarade » au sommet de notre Etat, les deux communiqués publiés par la présidence du gouvernement et celle de l’ARP, pour parler de l’entretien qui avait regroupé, ce samedi matin, Mechichi et Ghannouchi, à l’issue de la cérémonie de commémoration de l’assassinat de Farhat Hached.

En effet, les deux présidents se sont retrouvés après la cérémonie, au palais de la Kasbah. Ils ont discuté ensemble. De quoi ? Personne ne saurait le dire !

A l’issue de la rencontre, les deux présidents ont fait publier par leurs services, des communiqués pour annoncer le sujet de leur échange. Or, chacun des deux présidents a donné une version différente du sujet de l’entrevue.

Alors que Mechichi a annoncé que la discussion a tourné autour des moyens de promouvoir la collaboration entre le gouvernement et le pouvoir juridique pour faciliter le travail dans l’intérêt du citoyen et son droit à la vie dans la dignité, Ghannouchi, lui, a fait publier la même image de la conversation, assortie d’une toute autre explication, puisqu’il a assuré que le discours a porté sur  la situation générale dans le pays et les efforts du gouvernement pour trouver des solutions aux problèmes socioéconomiques, ainsi que du PLF en cours d’examen par l’ARP.

Deux communiqués différents dans lesquels chaque partie essaie de faire endosser la responsabilité de quelque chose à l’autre. Puisque Mechichi a laissé comprendre qu’il a impliqué le président de l’ARP dans l’effort d’améliorer la vie et la dignité du tunisien, Ghannouchi a essayé, lui, de faire endosser la responsabilité de tout ce qui se passe dans le pays, au gouvernement.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut