Les quelques jours qui viennent de passer, la scène tunisienne a été interpellée par une série de mesures restrictives, comme des assignations à résidence et des interdictions de quitter le territoire, et autres…
Nombreux sont les tunisiens qui se sont enthousiasmés par ces mesures, à juste titre, peut-être, quand il s’agissait de personnes fautives et qui avaient enfreint la loi dans telle ou telle mesure. Mais il faudrait faire attention, à ce que cet enthousiasme ne se transforme pas en élan vindicatif. Car c’est ce qu’on craint du premier coup d’œil qu’on jette sur les réseaux sociaux en Tunisie. Les pages grouillent de requête des citoyens afin de sévir contre telle ou telle personnalité, parfois, juste, p our des raisons personnelles.
Or il serait dommage et grave que l’œuvre qu’est en train de construire Kaïs Saïed se transforme en une expédition punitive, et surtout, si cette punition devient collective intéressant des corporations entières ou des secteurs entiers.
Ces férus de vengeance devraient tempérer leur ardeur et laisser la justice faire son œuvre. Car cette œuvre, aussi juste qu’elle pourrait être, pourrait, en moins que rien, basculer dans le catalogue des abus et de la répression des libertés fondamentales et des droits de l’homme.
On devrait pouvoir comprendre que de telles mesures ne doivent toucher que les personnes ayant des affaires en justice ou faisant l’objet d’enquêtes sur de très fortes présomptions de culpabilité.
Il faudrait, toujours, avoir à l’esprit que le monde nous regarde, et que nous avons, parmi nous, des gens qui sont en train d’essayer de s’en sortir ou de reprendre le dessus, en tissant les mensonges sur ce qui se déroule en Tunisie. Il ne faudrait, donc, surtout, pas leur donner raison et paraître aux yeux du Monde, comme un pays qui bafoue les libertés et les droits de l’homme !
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires