L’histoire à rebondissements et à plusieurs paliers du limogeage du représentant de l’Etat au conseil d’administration de la SNIPE, qui gère deux des plus grands quotidiens du pays, à savoir La Presse et Assahafa, est, somme toute, abracadabrante.
La cheffe du gouvernement le limoge de la tête de la SNIPE. Puis on lui rappelle qu’il reste, toujours, membre du conseil d’administration de la TAP. Qu’à cela ne tienne ! Elle republie un autre arrêté, ce jour, après le premier d’hier, pour enlever à ce responsable, apparemment, tombé en disgrâce, la qualité de membre du conseil d’administration de la TAP. Or, ce n’est pas la présidence du gouvernement qui l’a nommé à ce poste, mais le conseil d’administration de la TAP. Et, du côté de la Kasbah, on semble avoir oublié le sacrosaint principe de l’administration, qui est celui de « qui nomme dénomme » !
Une histoire rocambolesque qui montre les limites du savoir en matière de procédures administratives de l’équipe de la Kasbah, qui entre les oublis, les vices de formes et les erreurs de procédures, n’aura pas cessé de faire parler d’elle. Comme quoi, quand on veut, absolument, se débarrasser de quelqu’un qui semble être devenu indésirable, on est prêt à courir tous les risques, y compris ceux d’une procédure erronée.
Car, de cette façon, Bouden a montré que le limogeage de ce responsable tient beaucoup plus de l’affaire politique que d’une question de compétence ou d’exercice.
Et ces lacunes dans les procédures de la présidence de la Kasbah ne sont pas sans rappeler la secrétaire générale du gouvernement, Sarra Rejeb, qui vient d’être « remerciée », sans qu’on en connaisse les raisons, et qui, de son temps, veillait au grain, et ne laissait pas de telles tuiles se produire. Ce qui veut dire, qu’il va falloir s’attendre à d’autres « gaffes » de ce genre !
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