Société

Tunisie – L’UGTT déplore la détérioration du pouvoir d’achat en cette veille du mois de Ramadan

L’instance administrative de l’Union générale tunisienne du travail a appelé, aujourd’hui jeudi, à la reprise du dialogue social et à l’ouverture d’un nouveau cycle de négociations dans la fonction publique et le secteur public.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion aujourd’hui à Hammamet, l’instance a appelé à “une augmentation du salaire minimum et la mise en œuvre des accords du 6 février et du 15 septembre 2023”, appelant le gouvernement à tenir une séance d’évaluation sur la situation économique et sociale et considérer leur impact sur la détérioration des salaires.

Elle a exprimé son inquiétude face à “la détérioration du pouvoir d’achat des citoyens qui coïncide avec l’avènement du mois de Ramadan, en raison de la faiblesse des salaires, de la pénurie de matériaux de base et de la détérioration des services sociaux”, en échange de ce qu’elle a décrit comme « l’échec du pouvoir à faire face à la crise aiguë et sa satisfaction avec une rhétorique populiste contradictoire et l’absence de ses programmes ».

L’UGTT a condamné ce qu’il a qualifié de «campagne de diffamation, et d’atteinte à l’honneur lancée par certains partisans du pouvoir contre le syndicat et ses structures », appelant « les autorités à cesser de traiter les questions avec deux poids, deux mesures », selon le communiqué.

L’instance administrative a appelé le pouvoir judiciaire à accélérer la décision sur les plaintes déposées par le syndicat contre ceux qu’il a qualifiés comme ses « agresseurs » et a appelé tous les syndicalistes à défendre leur organisation.

Elle a exprimé le rejet du syndicat de ce qu’il considère comme « la persistance du pouvoir dans la politique d’attaque des droits et libertés en continuant à monopoliser l’opinion et la prise de décision, en fermant la porte au dialogue et en violant les libertés, y compris la liberté de travailler dans les syndicats », appelant à « mettre fin aux violations et à la liquidation des opposants politiques », selon le texte du communiqué.

L’Instance a renouvelé sa demande de retirer le décret 54, d’arrêter les « procès malveillants et de libérer les syndicalistes arrêtés », en demandant la clôture du dossier des syndicalistes qui se consacrent au travail syndical, parmi lesquels le secrétaire général adjoint du syndicat, Al-Taher Al-Mezzi.

Elle a renouvelé la position du syndicat appelant à mettre fin à toutes les formes d’emploi précaire, y compris la sous-traitance dans les secteurs public et privé, dans le cadre de la prestation de services et de l’enseignement des adjoints, estimant que la solution à cette question pourrait se faire en engageant un dialogue sérieux avec l’organisation syndicale.

Sur un autre plan, elle a renouvelé l’exigence de commémorer l’épopée du 7 mars dans la ville de Ben Guerdane, qui a vu la victoire de la Garde nationale et des forces de l’Armée nationale sur le terrorisme, en en faisant une journée nationale symbolisant la victoire sur le terrorisme et l’indépendance nationale.

L’organe administratif de l’Union générale tunisienne du travail a également appelé l’Union de l’industrie, du commerce et de l’artisanat à finaliser la signature des annexes modificatives, appelant également l’Union de l’agriculture et de la pêche à ouvrir un dialogue en vue de traduire l’accord-cadre.

Sur un autre plan, le syndicat a condamné les massacres génocidaires commis par l’alliance sioniste-américaine contre le peuple palestinien avec la complicité arabe officielle, ciblant les droits des Palestiniens, réitérant son parti pris en faveur du peuple palestinien face aux crimes auxquels il est exposé de la part du sionisme. Machine à tuer.​​

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