Après les pénuries de tous genres, il semblerait que ce n’était, jusque-là, qu’une petite entrée en matière, et que les choses sérieuses vont, réellement commencer maintenant.
Après le carburant, le lait, le beurre, le sucre, la semoule… On a l’impression que le tunisien s’est endurcit et à commencer à se faire à ces situations. La preuve, on dirait que quelqu’un voudrait le mettre encore plus à l’épreuve. Et après sa patience, c’est sa santé et son endurance qu’on voudrait tester.
En effet, désormais, le citoyen va devoir apprendre à vivre sans médicaments. Car le syndicat des pharmaciens grossistes répartiteurs a décidé d’arrêter toute activité, à cause de la détérioration de leur situation, du fait qu’ils se trouvent obligés de payer des taxes qui ne sont pas récupérables. D’où un manque à gagner qui en a mis plus d’un sur la paille. Et cette situation, ni le fait que des milliers de tunisiens vont en souffrir, et parfois mourir, n’ont suscité la moindre réaction des décideurs.
Donc, en plus clair, les pharmaciens grossistes vont fermer boutique. Du coup les pharmacies privées ne vont plus pouvoir se ravitailler. Sachant que ce ravitaillement est quotidien, et nécessite, parfois, plusieurs livraisons par jour. Donc, l’arrêt de l’approvisionnement des officines va les mettre dans l’impossibilité de répondre aux besoins les plus urgents des citoyens. Et ces derniers devront prendre leur mal en patience, car nul ne pourrait dire combien va durer cette histoire.
Passe encore pour les petits bobos de tous les jours, mais là où ça va faire vraiment mal c’est chez les porteurs de maladies chroniques et graves, qui vont devoir baisser les bras et attendre la providence.
Et, pour information, c’est ce lundi que les pharmaciens grossistes vont arrêter leur activité. Autant dire, à partir de ce samedi midi, si on compte leur repos hebdomadaire du weekend !
Il nous restera, peut-être une chance. Celle d’aller câliner les parents et grands parents, histoire de leur soutirer les recettes miracles des infusions et autres préparations miraculeuses.
Pauvres de nous !
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