A la une

Tunisie – moins de 1%, du budget des interventions sociales, est alloué aux handicapés

Tunisie – moins de 1%, du budget des interventions sociales, est alloué aux handicapés

Les allocations budgétaires au titre des interventions sociales pour l’année en cours est d’environ 7050 Millions de Dinars (MD) et ce, selon une note publiée fin 2019, par le Ministère des Finances.

Ces allocations sont réparties principalement entre les subventions aux produits de base (1800 MD), le transport (500 MD) et les comptes spéciaux du Trésor (236 MD), dont on ne dispose pas de données précises quant à leur fonctionnement en tant que ressources importantes de l’Etat et leur mode de gestion.

Les interventions sociales englobent aussi d’après la note du Ministère, d’autres interventions dites à caractère social de par les spécificités de leur affectation comptable et sont de l’ordre de 2634 MD.

En résumé, les données du budget de l’État pour l’année 2020 montrent que les dépenses des interventions sociales ont été réduites de 6.1%, malgré la recrudescence des difficultés socio-économiques selon plusieurs déclarations officielles. Il importe de souligner que l’État n’a alloué aux handicapés, que 60.1MD ce qui ne représente que 0.85% des interventions sociales.

Revenant sur ce maigre budget, l’État a alloué 2.5 MD dinars à titre d’aide à la création de projets pour les personnes handicapées, 26 MD sous forme de subventions aux associations travaillant dans le domaine de l’aide aux handicapés, 31.6 MD pour les centres des personnes âgées, les centres pour handicapés, et les centres pour enfants en difficultés à l’âge préscolaire, sachant qu’un grand nombre de ces structures survivent de la charité et des dons.

D’autre part, le gouvernement sortant a annoncé dans le budget 2020 son engagement social, en allouant 2000 MD, aux catégories sociales à faible revenu, la diversification des sources de financement des caisses sociales, de l’aide aux communautés locales, et l’allocation de subventions et les prêts universitaires aux nécessiteux.

Parler aujourd’hui du rôle social de l’État n’a presque plus de sens vu les efforts de plus en plus limitées qui sont actuellement déployés par les institutions publiques pour protéger économiquement et socialement les plus vulnérables en adoptant des politiques adaptées et en promulguant la législation nécessaire pour garantir un minimum de justice sociale et lutter contre la précarité, la marginalisation, et les disparités régionales.

La rhétorique des gouvernements successifs sur leur engagement social pour lutter contre la marginalisation des handicapés, et des nécessiteux, n’a pas été concrétisée par la mise en œuvre d’un plan de financement suffisant des programmes sociaux à l’exception d’aides sociales symboliques dans le cadre des programmes sporadiques accordées aux familles nécessiteuses en dehors de toute politique globale et bien réfléchie.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut