La cérémonie d’ouverture de la vingt-quatrième session des Journées Théâtrales de Carthage (2 – 10 décembre 2023), s’est tenue, ce soir au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture, Chadli Klibi. Elle s’est déroulée en présence de personnalités du théâtre de Tunisie et de 27 autres pays, des ambassadeurs de plusieurs pays accrédités en Tunisie et des représentants des missions diplomatiques et consulaires.
Des centaines de citoyens se sont rassemblés devant le Théâtre municipal de Tunis, où ils ont assisté à un spectacle venu d’Espagne intitulé “Finale” et présenté sur la façade du théâtre. C’est un spectacle qui allie arts du cirque et chorégraphie, avec un défilé décoré d’éléments scénographiques drapés aux couleurs du drapeau palestinien, dans un mouvement symbolique de soutien au peuple palestinien et à sa résistance face à l’agression brutale sioniste contre Gaza, depuis le 7 octobre dernier, les apparitions festives ont été absentes à la cérémonie d’ouverture de cette session, qui s’est déroulée sous le slogan : “Nous vivons par le théâtre… Nous résistons par l’art”.
Le directeur de la 24ème session des Journées Théâtrales de Carthage, Moez Mrabet, a prononcé un discours d’ouverture dans lequel il a souligné que les Journées Théâtrales de Carthage avaient sculpté, tout au long des précédentes sessions, une épopée artistique qui regorge du théâtre dans ses plus belles manifestations et dans ses diverses dimensions et esthétiques, ajoutant que cette manifestation a toujours représenté une date régionale et mondiale importante pour explorer les expériences du quatrième art, en particulier les expériences arabo-africaines, qui représentent une partie intégrante de l’identité tunisienne.
Il a déclaré que la session de cette année diffère par son atmosphère des sessions précédentes, car la fierté d’avoir atteint le niveau de maturité et d’achèvement se mêle à des sentiments de douleur, de colère, d’anxiété et de préoccupation, d’autant plus qu’il s’agit d’une session qui célèbre le 40e anniversaire du festival, qui a coïncidé avec l’agression sioniste contre Gaza.
Le directeur de la manifestation a noté que des artistes venaient toujours, d’Afrique et du monde arabe, à cette session uniquement pour « clamer haut et fort que le théâtre n’a été créé dans ses tragédies et ses comédies que pour répandre les vertus et le triomphe de l’humanité, de la vérité et de la justice, loin des toutes les formes d’exploitation et d’esclavage. Pour sa part, le chef du cabinet de la ministre des affaires culturelles, a prononcé un discours, au nom de la ministre, dans lequel il a déclaré que les Journées du Théâtre de Carthage se déroulent cette année dans des circonstances humanitaires difficiles, car les frères palestiniens subissent divers types d’arrogance et d’abus, ce qui l’a amenée à se tenir l’absence de toute manifestation festive, lors de l’ouverture et de la clôture de ses activités.
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