Le député Amal wa Aamal, Yassine Ayari a dénoncé, via plusieurs posts publiés sur sa page officielle, le favoritisme et le manque d’organisation dans l’octroi des vaccins.
Manque d’organisation
Le laisser-aller commence à partir du texte de loi règlementant l’opération de vaccination qui n’indique pas qui sont les professionnels de santé considérés comme prioritaires, laissant la porte ouverte aux interprétations les plus souples. En effet, en l’absence de précisions textuelles, les vétérinaires pourraient être considérés comme faisant partie de cette catégorie. Plus encore les professionnels à la retraite sont favorisés au même niveau que ceux qui sont en exercice.
Le député a également dénoncé le fait que le personnel des centres de vaccination ne procède pas à une vérification rigoureuse des identités, en dépit du nombre réduit des personnes souhaitant se faire vacciner.
Favoritisme et manque de transparence
En plus de l’influenceuse qui a confirmé elle même avoir reçu le vaccin et qui aurait bénéficié du privilège accordé aux professionnels de la santé, le député a révélé qu’une hôtesse de l’air s’est également fait vacciner grâce à ses contacts influents.
Selon le député, étant l’épouse d’un médecin, cette dernière a pu devancer des personnes âgées, diabétiques, hypertendues, cancéreuses et même certains professionnels de la santé en première ligne dans la lutte contre la pandémie.
Le député a annoncé qu’il s’emploiera à vérifier l’identité de toutes les personnes vaccinées une par une, pour dévoiler au public toutes les infractions commises.
Le Ministère de la Santé se défile de ses responsabilités et pointe du doigt la plateforme Evax
Commentant ces accusations la directrice des soins de santé de base et membre de la commission de vaccination, Ahlem Gzara a déclaré que les cartes d’identité des deux femmes mentionnées par Yassine Ayari indiquent qu’elles font partie des professionnelles de la santé.
Elle a ajouté que toutes les personnes qui travaillent dans des établissements de santé « du concierge au directeur » sont prioritaires en vertu des textes règlementant les opérations de vaccination.
Ahlem Gzara a cependant reconnu l’existence de quelques infractions à cause des informations erronées communiquées par les citoyens sur la plateforme EVAX, « sur laquelle le ministère de la Santé n’a aucun contrôle », annonçant au même titre l’ouverture d’une enquête administrative.
D’aprés la version du Ministère de la santé, la plateforme EVAX prendrait les décisions toute seule! La Tunisie serait elle passée à l’intelligence artificielle?
Il est à noter que le député Yassine Ayari n’est pas le seul à avoir relevé des lacunes dans la campagne de vaccination. L’organisation Iwatch a également fait part de ses inquiétudes à cet effet et a lancé le site www.vaxmeter.tn pour signaler les abus et les dysfonctionnements relatifs au processus de vaccination.
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